On récence sur la planète plus de 8 milliards d’individus. Le rapport sur l’état de la population mondiale, intitulé « Huit milliards d’humains, un horizon infini de possibilités, défendre les droits et la liberté de choix » présenté officiellement hier, à l’hôtel Carlton à Anosy, le confirme.
« Cette statistique pourrait susciter pas mal d’interrogations, notamment sur la surpopulation. Alors que la préoccupation ne devrait pas être le chiffre, mais plutôt le bien-être de la population, les droits des adolescentes et des filles d’accéder aux services de santé sexuelle et reproductive de manière à acquérir leur autonomisation corporelle et contrôler leur propre fécondité », a indiqué le coordonnateur résident du Système des Nations unies à Madagascar, Issa Sanogo.
Sur ce point, des défis importants restent à relever, car selon ce rapport, 44% des femmes en couple ne sont pas en mesure de prendre des décisions en matière de soin de santé, de sexualité ou de contraception d’après les dernières données communiquées sur 68 pays. « En conséquence, près de la moitié des grossesses ne sont pas intentionnelles, ce qui va à l’encontre du droit fondamental des femmes à décider librement et en toute responsabilité du nombre d’enfants qu’elles souhaitent et de l’espacement des naissances », a-t-on souligné.
« Les progrès en matière d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes ainsi que le renforcement de la capacité des femmes à contrôler leur propre fécondité devaient être au cœur des programmes relatifs à la population et au développement », selon les acteurs de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD). Pour Madagascar, la conception de la politique nationale pour l’égalité femme-homme est en phase finale, selon la ministre de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme, Princia Soafilira.
Des défis à relever pour Madagascar
« Madagascar enregistre des progrès en matière d’amélioration de la qualité de vie de la population. Par exemple, au niveau de l’accès aux services de planification familiale, la Grande île dispose du meilleur programme en Afrique subsaharienne. C’est également le cas de la fourniture de services de santé à travers le déploiement des cliniques mobiles pour atteindre les zones enclavées. De bonnes pratiques qui inspirent d’autres pays. Mais des défis importants resten à relever, car le mariage précoce, la grossesse précoce et la fécondité des adolescentes restent élevés contrairement aux taux de scolarisation », a évoqué Issa Sanogo.
Notons au passage que la Grande île compte plus de 25 millions d’habitants en 2018. Cette année, on y récence près de 30 millions de personnes. En se référant au fait que le nombre de la population se multiplie par deux tous les 25 ans, le pays pourrait compter 60 millions d’individus en 2050.
Fahranarison