Naina Andriantsitohaina: «Qu’on arrête de prendre la vie de la population en otage»

Suite aux annonces du projet du collectif des candidats sur la tenue d’un meeting sur la place du 13 mai ce jour, le Conseil municipal de la Commune urbaine d’Antananarivo a tenu une réunion hier. Le maire de la capitale, Naina Andriantsitohaina a aussi livré ses impressions sur le sujet. Interview…

-Les Nouvelles : Cela fera plusieurs jours que le collectif des candidats manifeste dans les rues de la ville et a même tenté d’investir la place du 13 mai… Quel regard portez-vous sur ces événements ?
*Naina Andriantsito­haina : La vie quotidienne de la population est perturbée par les manifestations de rues depuis près de trois semaines maintenant. Au nom de la démocratie et de la liberté, les autorités ont fait preuve d’indulgence. Conformément aux textes en vigueur, des mesures d’interdiction de manifester sur la place du 13 mai ont été mises en place, mais voilà que les politiciens reviennent à la charge pour tenter un forcing. Mais la population d’Antananarivo ne veut plus d’effusion de sang et ne souhaite plus un nouveau 1991, 2002 ou 2009.

-Le Conseil municipal s’est réuni hier. Qu’en est-il de cette réunion ?
* Effectivement, le Con­seil municipal a tenu une session extraordinaire pour discuter de la situation actuelle et de décider des suites à prendre. Un vote a été effectué et il nous a recommandé de faire en sorte de maintenir l’ordre et la sécurité publique sur les lieux. En somme, il conseille au bureau exécutif de la Commune urbaine d’Antananarivo d’interdire toute manifestation portant atteinte à la sécurité de l’Hôtel de ville Analakely et ses environs.

-Quelles mesures seront donc prises par rapport à la manifestation de ce jour ?
* En tant que premier responsable de la CUA, je suis soucieux de la sauvegarde de la ville, de ses infrastructures et de son développement. Il s’agira, comme l’a recommandé le Conseil municipal, de mesures destinées au maintien de l’ordre et de la sécurité publique sur le parvis de l’Hôtel de ville et ses alentours. Dans tous les cas, la mairie d’Antananarivo n’acceptera pas outre mesure que l’on sacrifie Antananarivo en en faisant le théâtre d’une bataille politique, ni que l’on continue à prendre en otage la vie de ses habitants.

-Le mot de la fin ?
* Antananarivo ne mérite plus d’être tiré vers le bas. Nous lançons un appel aux politiciens pour qu’ils reviennent à la raison et la légalité. Il y va de l’intérêt de toute une population.

T.N

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