Après des mois de tension politique, la population aspire à l’apaisement et la stabilité surtout en ce début du second mandat de Andry Rajoelina. Un appel du FFKM allant dans ce sens, est très attendu pour Noël
Comme chaque année, à l’occasion de la fête de la Nativité, le message des chefs d’église au sein du Conseil œcuménique des églises chrétiennes à Madagascar (FFKM) est très attendu. Compte tenu de la conjoncture politique de ces derniers temps, les citoyens attendent que paix et réconciliation sont au cœur de leur message de Noël.
En effet, les derniers mois n’ont pas été un long fleuve tranquille, notamment dans le domaine politique. Des manifestations politiques qui se sont souvent soldées par des affrontements, ont marqué le paysage avant l’élection présidentielle, en dépit de l’appel à l’apaisement lancé notamment par le FFKM.
Certes les scrutins se sont déroulés dans le calme, mais le regain de tension n’est pas à écarter. Récemment, des politiciens regroupés au sein du « Collectif des candidats » ont déclaré haut et fort la poursuite de leur revendication. Le régime en place devrait rester sur ses gardes car l’opposition l’attend au tournant.
Second mandat
Le message du FFKM arrivera à point nommé, puisqu’il coïncide avec le début du second mandat du président Andry Rajoelina. Le vœu de Noël du FFKM devrait ainsi servir de référence au président qui a soit dit en passant, déjà manifesté sa volonté de prioriser le volet social de la population. Le capital humain qui a toujours été au cœur des soucis des chefs d’église, n’a pas été oublié par Andry Rajoelina, parmi les trois axes de son programme de développement.
A part le FFKM, la Conférence des évêques de Madagascar (Cem) devrait aussi prononcer son message de Noël. Outre les sujets relatifs à l’insécurité, la politique ou encore à l’économie, la réponse des évêques catholiques par rapport à la déclaration controversée du Vatican qui a autorisé la bénédiction hors liturgie des couples de même sexe. Le Secrétaire de coordination auprès de la Cem, le Père Séraphin Rafanomezantsoa a déjà apporté de précision sur la question, mais la polémique n’est pas près de s’éteindre.
Tsilaviny Randriamanga
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