Madagascar a élaboré un Plan d’action national (PAN) relatif à la Résolution 1325 des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité. La phase de budgétisation du premier PAN malagasy a été lancée pour cinq ans (2022-2026) après une large consultation nationale, grâce au soutien du Programme des Nations unies pour le Développement (Pnud).
Présenté officiellement hier au cours d’un atelier à l’hôtel Ibis Antananarivo, ce PAN repose sur quatre axes stratégiques à savoir : la participation ; la prévention ; la protection ; le secours et le relèvement.
La résolution 1325 est la première résolution du Conseil de sécurité exigeant des parties à un conflit qu’elles préviennent la violence à l’égard des femmes, qu’elles appuient la participation des femmes aux négociations de paix et à la reconstruction après un conflit et qu’elles protègent les droits des femmes. «Madagascar, à l’instar des pays membres de l’ONU, a adopté cette résolution le 23 octobre 2000. Ladite résolution a même été adoptée en Conseil des ministres en décembre 2020», a souligné Rova Rabetaliana, directeur général de la Promotion de la femme au sein du ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme (MPPSPF). «En développant ce PAN, Madagascar témoigne de son attachement aux femmes, à la paix et à la sécurité et se joint à de nombreux autres pays dans le monde à cet égard», a-t-elle indiqué.
Beaucoup restent à faire
Madagascar a accompli des progrès considérables dans l’adaptation des politiques relatives à l’autonomisation des femmes et à la réalisation de l’égalité des sexes dans le pays, conformément aux obligations découlant des instruments régionaux et internationaux. Il reste encore beaucoup à faire pour que les femmes et les enfants soient en sécurité et puissent participer pleinement à la paix et à la sécurité.
Pour Natasha Van Rijn, représentante résidente du Pnud à Madagascar, «La résolution elle-même touche le rôle important des femmes dans la question de Paix et de sécurité». Sachant que les femmes représentent la moitié de la population malagasy, la diplomate estime que : «Avec les femmes, le développement durable du pays va pouvoir avancer. C’est une façon de reconnaitre le rôle important dans la question de la cohésion sociale dans le pays».
A l’issue de cet atelier, d’autres activités seront menées au niveau des régions et districts.
Arh.