Le verdict est tombé hier, pour les deux colonels de l’Armée accusés d’avoir tenté un coup d’Etat au mois de novembre. Reconnus coupables d’incitation à la mutinerie et d’atteinte à la sûreté de l’Etat, ces deux officiers, ex-commandants de bataillons, sont condamnés à un an de prison avec sursis.
Le ministère de la Défense pourrait également se saisir de l’affaire, afin de les inculper devant un tribunal militaire. Ils pourraient ainsi perdre leurs droits à l’avancement de grade en vertu de l’article 121, alinéa 3, de la Loi n°96-029 portant Statut général des militaires disposant que «nul ne peut être promu dans un grade supérieur s’il a fait l’objet d’une sanction disciplinaire récente ou s’il est en instance d’être traduit devant un tribunal militaire».
Arrêtés au mois de novembre, ces deux officiers ont été placés sous mandat de dépôt à la maison de force de Tsiafahy. Leur mission a été d’empêcher la tenue de l’élection présidentielle. Selon les explications du Procureur de la République à l’époque, ils ont tenté de soudoyer quelques commandants de bataillons au sein de l’Armée avec 24.000 euros.
Tsilaviny Randriamanga