La peste n’est pas encore totalement rayée de la liste des nombreuses maladies qui peuvent provoquer une situation d’épidémie dans le pays. De temps en temps, on constate quelques cas, mais heureusement, c’était toujours des cas isolés, donc pas de quoi s’affoler.
Seulement aujourd’hui, le spectre du choléra plane sur Madagascar et le danger pourrait venir de l’ouest. En effet, Mahajanga est la ville la plus exposée au choléra qui a été dépisté récemment aux Comores. Cela est dû aux liaisons maritimes régulières dans les deux sens, c’est-à-dire entre Mahajanga et les Comores.
Si jamais le choléra était introduit à Madagascar malgré toutes les mesures sanitaires prises, ce serait une catastrophe. On se souvient encore de la dernière épidémie de choléra dans le pays avec tous les barrages sanitaires sur les routes nationales, les contrôles et les tests qui n’en finissaient pas…
Mais il y a un autre danger auquel peu de gens se soucie, c’est la rage. La rage peut être aussi source d’épidémie. Et un de ces jours, il ne faudra pas s’étonner que cela arrive avec tous ces chiens errants dans les rues de la capitale. Dans certains quartiers, ils constituent une véritable meute.
On ne sait pas d’où ils viennent. Probablement pour une raison ou une autre, ils ont été abandonnés par leur maître. Et vu leur nombre, il n’est pas facile de les déloger de l’endroit qu’ils ont choisi pour s’établir malgré le danger que représente leur présence.
A tout moment, il se peut qu’on se fasse mordre par un élément de la meute. Alors commencent toutes les tracasseries. Tout d’abord, il faut se faire examiner et plus précisément effectuer des analyses pour savoir si le chien était atteint de la rage ou non.
La meilleure solution possible est de se faire vacciner contre la rage. Mais le problème est que pour se faire vacciner contre la rage, on exige que l’animal, auteur de la morsure soit également examiné dans les locaux où se font les examens. La question est de savoir comment y amener un chien errant ?
Afin de prévenir ce type d’incident, l’une des solutions radicales est d’exterminer toutes ces meutes de chiens errants. Mais on voit d’ici tous les cris de protestation que vont élever les sociétés de protection des animaux assimilés contre une telle extermination.
Pourtant, autrefois, l’abattage de chiens errants se faisait systématiquement. Et on prévenait préalablement les citoyens pour qu’ils gardent bien leurs chiens bien attachés quand une action de ce type allait être menée. Et personne ne trouvait mot à dire.
Le vrai problème est qu’en cas de morsure par un chien errant, il est impossible de définir, qui en est responsable. Par définition, un chien errant n’a pas de propriétaire vers qui on peut se tourner. Il faut tout de même considérer que la rage est une maladie mortelle et à ce titre, il ne faut pas la prendre à la légère.
Aimé Andrianina