Exploitations minières: le projet Taratra pour la gestion transparente des ressources naturelles

Le projet Taratra, initié par la Conférence des évêques catholiques de Madagascar, se poursuit avec succès, continuant à stimuler des débats constructifs au sein des communautés locales sur les projets d’extraction de ressources naturelles dans la région Atsimo Andrefana. Après des sessions dans les communes rurales de Benetsy et Belalanda, les conférences-débats se sont déroulées récemment à Ranobe et Tsiafanoka, deux des communes hôtesses du projet Base Toliara.

En marge de ces conférences-débats, les habitants de ces deux localités ont effectivement eu l’occasion d’explorer les implications et les opportunités liées à ces projets d’exploitations minières.
A Ranobe, l’atmosphère de dialogue et d’échange a prévalu, permettant aux participants de comprendre les enjeux autour de l’exploitation des ressources naturelles et de la gouvernance locale. Des représentants de la direction des Mines et de la commission Justice et Paix ont abordé la nécessité d’une gestion transparente pour garantir des retombées positives pour la population. Parmi les points saillants, la question des droits fonciers et humains a été largement débattue. Les participants ont exprimé leur reconnaissance pour la sensibilisation, tout en suscitant un intérêt sur les droits humains et fonciers, en particulier la régularisation foncière pour une juste compensation.
A Tsiafanoka, l’engagement des habitants a marqué la conférence-débat. Les interventions ont permis de dissiper les ambiguïtés entourant les projets miniers et ont fait valoir l’urgence de protéger les droits des populations autochtones face aux pressions exercées parfois par des intérêts extérieurs. Les habitants ont insisté sur la nécessité d’une collaboration efficace entre l’Etat, les communautés locales ainsi que les autorités locales pour maximiser les retombées des projets miniers.
Unité communautaire

Les témoignages des participants à ces conférences-débats ont visiblement prouvé l’impact positif que peut engendrer ce genre d’échanges. A Ranobe, les habitants ont exprimé leur espoir de voir émerger de nouvelles infrastructures, telles qu’un centre médical et une église. Les habitants de la communauté de Tsiafanoka, pour leur part, ont souhaité pouvoir bénéficier des ristournes minières dues à la communauté. A ces sujets, le coordinateur du projet Taratra, Emmanuel Ralahy, a néanmoins souligné « le maintien de l’unité communautaire dans la recherche de l’intérêt général, tout en prônant la neutralité et le dialogue constructif comme pierres angulaires du processus ».
Bien que la sensibilisation progresse, le projet Taratra reconnaît l’importance de maintenir un dialogue ouvert et inclusif, où la diversité des opinions est respectée. Dans cette optique, le projet envisage de poursuivre ses interventions dans d’autres localités de la région. Cette initiative ambitionne de garantir le fait que tous les membres de la communauté sont informés et impliqués dans les décisions qui les concernent directement.

Arh.

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