On ne choisit pas son père

On a célébré hier la fête des pères. Mais beaucoup de familles n’auront pas eu la joie et/ou la chance de le faire. Pour une raison ou une autre, ce père n’est plus là ou bien n’a jamais été là et de ce fait, ne fait pas ou plus partie de la famille. Pour expliquer cette absence, on peut, entre autres, évoquer le décès, le divorce…

Mais dans beaucoup de cas et plus particulièrement en milieu rural, beaucoup d’enfants n’ont pas de père reconnu officiellement. Le fait est que le mariage n’est pas un acte obligatoire pour se mettre en couple. En conséquence, dans les actes de naissance de ces enfants nés hors mariage, à la mention « nom du père », il est marqué : « inconnu ».

De toutes les façons, plus tard, ils pourront connaître qui est leur véritable géniteur, s’ils le veulent. Quoi qu’il en soit, ne pas avoir un père officiel ne sera jamais un handicap pour l’enfant et qui puisse l’empêcher de réussir dans la vie. Nombreux sont les grands de ce monde qui n’ont jamais connu leur père

D’autant plus qu’aujourd’hui, suite à l’éman­cipation de la femme,
un nombre de plus en plus important de la gent féminine se décide de procréer sans avoir
à s’encombrer d’un mari. C’est un choix dans la vie qui se fait librement et qui dépend de chaque personne. Et les femmes actuelles en assument la pleine res­ponsabilité.

Par ailleurs, les nombreux cas d’incestes et de viols sur mineurs perpétrés par des pères de famille dans leurs entourages proches ou lointains ne sont pas de nature, pour certaines femmes, à avoir un mari dans la maison. Pour ce type de femme, dans le moindre doute, mieux vaut s’abstenir.

Il est malheureux que dans certains foyers, l’existence ou la présence du père s’identifie à un véritable calvaire. Pour un oui ou pour un non, l’enfant a à subir les sautes d’humeur du père. Et ce n’est pas dans un tel cadre familial que l’on trouvera la sérénité né­cessaire pour le plein épa­nouissement de l’enfant.
Cette maltraitance des enfants, on la trouve surtout dans les foyers où le père est surtout enclin à l’abus d’alcool ou autres stupéfiants. On peut se demander s’il n’aurait pas été mieux pour ces enfants s’ils n’avaient pas de père dont le rôle principal et naturel est de les protéger et non de les martyriser.

Naturellement, cha­que enfant doit avoir un père qu’il devra identifier en tant que tel et en être fier. Mais ce n’est pas toujours le cas et on ne peut que le déplorer. De toutes les façons, avoir un bon père ou le contraire ne dépend pas de l’enfant. C’est en quelque sorte une loterie car on ne choisit pas son père.

Aimé Andrianina

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