Administration fiscale : “Marc Ravalomanana doit s’acquitter de ses arriérés”

La candidature de Marc Ravalomanana aux élections communales est rejetée pour défaut d’« état 211 bis ». Selon l’Administration fiscale, il a encore des arriérés fiscaux dont il s’est déjà engagé à payer. La délivrance de cette pièce attend ainsi la régularisation fiscale du candidat.

La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) avait adressé une lettre à l’Admi­nistration fiscale concernant la non-délivrance de l’ «état 211 bis» du candidat Marc Ravalomanana. «Le fait que l’ancien président ait encore des arriérés fiscaux n’est pas vraiment une nouvelle. La question qui se pose est comment a-t-il pu obtenir son certificat lors de la présidentielle ?», a indiqué hier à Antaninarenina, la ministre de l’Economie et des finances, Rindra Rabarinirina­rison.
D’après ses explications, la raison est très simple. «Le concerné avait rédigé une lettre d’engagement auprès de l’Administration fiscale en guise de reconnaissance de ses arriérés fiscaux lors
de la présidentielle. Il s’est engagé à honorer ses dues ultérieurement», a-t-elle fait savoir.
Cela ne fut donc pas le cas et revoilà le candidat devant les faits. «L’Admi­nistration fiscale avait accepté sa lettre compte tenu du fait qu’il soit un individu respectable. Le 8 août dernier, avant les discussions sur les communales, l’Admi­nistration fiscale lui a encore rappelé les faits à travers une lettre», a précisé la mi­nistre. Elle explique alors que 6 titres de perception lui ont été envoyés, ayant force exécutoire. «Les textes stipulent clairement que deux documents fiscaux sont re­quis dans les dossiers, no­tamment la déclaration fiscale et le règlement des arriérés», a souligné Rindra Ra­barinirinarison. Pour l’heure, l’Adminis­tration fiscale attend que Marc Ravaloma­nana s’acquitte de ses engagements. «Après cela, il n’aura plus aucun problème avec sa candidature», a con­clu la ministre.

De son côté, le Firaisan­kina martèle que leur candidat n’a jamais signé une let­tre auprès de l’Adminis­tration fiscale. «Si une telle lettre a été rédigée, il est tout à fait possible pour l’Admi­nistration fiscale de la dévoiler», s’est expliqué le secrétaire général du parti Tim, Riana Andriamasinoro hier à Alarobia. Pour la plateforme, le rejet du dossier de leur candidat n’est pas justifié.

T.N

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