La Section de recherche criminelle (SRC) de Fiadanana a arrêté, la semaine passée, trois femmes, à savoir une proxénète et ses deux complices.
Le proxénétisme en ligne existe depuis quelques années dans le pays. L’exercice de cette forme d’exploitation est certes puni par la loi malagasy (loi N°2014-04 du 20 janvier 2015 sur la lutte contre la traite des êtres humains) mais cela n’empêche pas certaines personnes de mener cette activité. Ce qui a poussé les gendarmes de la SRC à lutter sans relâche contre ce fléau depuis quelques semaines.
Dans cette optique, les forces de l’ordre ont appris, le 28 septembre, qu’une femme résidant du côté d’Ambohidrapeto Itaosy, entraînait des jeunes filles du quartier et de ses alentours à se livrer dans des activités de prostitution sur Internet. Elles ont immédiatement ouvert l’enquête.
Après avoir obtenu l’ordre de perquisition émanant du tribunal de première instance d’Anosy, les éléments des forces de l’ordre sont descendus sur place vendredi. Ils y ont retrouvé la patronne des lieux et six jeunes filles.
Ils ont également mis la main sur sept ordinateurs portables, une webcam, différents types de sextoys ainsi qu’un passeport.
Payées à 70.000 ariary
D’après les explications, la patronne mettait à la disposition des jeunes filles, les outils dont elles ont besoin, à savoir les laptops, la connexion Internet et les sextoys. Par la suite, ces dernières entre en contact direct avec les clients étrangers dans un appel vidéo sur un site pornographique.
Une fois les 5000 points (synonyme de satisfaction) atteints, chaque client paie la vidéo à 50 dollars, l’équivalent de 200.000 ariary. L’argent est ensuite récupéré dans un bureau de change à Ambohipo. L’on sait que la patronne en question s’approprie les 2/3 de cette somme si chaque fille en perçoit 1/3, soit 70.000 ariary.
Aux dernières nouvelles, la proxénète a été placée sous mandat de dépôt à la Maison centrale d’Antanimora avec ses deux complices.
ATs.
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