L’utilisation de semences améliorées et certifiées, garantit l’amélioration de la qualité des produits et l’augmentation du rendement. Sauf que la chaîne de valeur de production semencière n’est pas à l’abri des fraudes et des contrefaçons, causant d’énormes pertes aussi bien pour les agriculteurs que pour le tissu économique tout entier. Pour cause, le manque d’effectif chez les inspecteurs et contrôleurs semenciers.
Madagascar recense à ce jour 118 inspecteurs et contrôleurs semencières, soit un inspecteur ou contrôleur par district pour les 23 régions. Cet effectif demeure largement insuffisant pour garantir un contrôle efficient dans le domaine de la production semencière.
Dans ce sens, 22 nouveaux inspecteurs et contrôleurs de semences issus de neuf régions (Amoron’ i Mania, Analamanga, Betsiboka, Ihorombe, Itasy, Matsiatra Ambony, Melaky, Menabe, Sofia), ayant suivi une formation sur les textes régissant la production et l’utilisation de semences, vont désormais rejoindre le Service officiel de contrôle des semences et du matériel végétal (SOC).
25 techniciens du ministère de l’Agriculture et de l’élevage (Minae) ont été formés. 22 d’entre eux ont passé toutes les étapes pour devenir inspecteurs et contrôleurs semencières. Dans l’après-midi du lundi 24 juillet, ils ont prêté serment devant le tribunal de première instance d’Anosy et se sont vu remettre leurs certificats et des outils (tablettes, téléphones portables…), offerts par l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica), leur permettant de mener à bien leur mission.
Des OPJ assermentés
« En tant qu’officiers de police judiciaire (OPJ), ces inspecteurs et contrôleurs semencières, sont habilités à réprimander les fraudeurs jusqu’à les traîner en justice. Ils assurent la protection des utilisateurs de semences, soient les agriculteurs. D’où leur obligation à prêter serment », a expliqué le directeur général de l’Agriculture, Fenomanantsoa Andriamanalina Raharinjatovo. Le SOC fixe comme objectif de former et mettre en service 36 autres inspecteurs et contrôleurs semencières, d’ici la fin de l’année 2023.
Ces inspecteurs et contrôleurs semencières vont travailler de concert avec les semencières de leurs zones respectives et interviennent dans toute la chaîne de valeur, des producteurs de semences aux agriculteurs qui en ont besoin.
10.000 tonnes de semences de riz
Le Minae, à travers le SOC, investit pour améliorer le mode de production des semences à Madagascar, en planifiant une stratégie nationale des semences. Le département ministériel cherche surtout à faciliter l’accès des producteurs à des semences de qualité. Avec le soutien de ses partenaires, il ambitionne de produire plus de 10.000 tonnes de semences de riz améliorées jusqu’en 2027.
Arh.
French