Deux ou cinq étoiles…

Les législatives vont offrir des combats épiques qui n’ont rien à envier à un deuxième tour d’une présidentielle. Evidemment, tous les candidats soutenant le régime partent favoris dans la mesure où la dernière élection présidentielle fait office de baromètre. Mais en face, l’opposition est aussi coriace avec des noms connus comme à Antananarivo et ses périphéries.
A priori, la présence des pro-régimes et des opposants suffit à rendre les affiches alléchantes. L’opposi­tion fait en effet de ces élections un deuxième tour après une présidentielle ratée. Rien de surprenant donc à ce qu’elle veuille peser de tout son poids sur ces élections.
Pourtant, malgré le foisonnement de candidatures de personnalités connues à ces législatives, les combats véritablement épiques se comptent sur les doigts des mains. L’affiche du 5e arrondissement d’Antana­na­rivo, où l’on retrouve deux députés sortants pros-régime et opposant ainsi qu’un célèbre éditorialiste, est sûrement la plus attendue dans la capitale. Toliara I offre aussi une bataille rangée sans précédent avec un candidat à la dernière présidentielle en face de deux anciens ministres.
Dans certains cas, les têtes d’affiche font face à des citoyens lambda au niveau national, mais connus dans leur circonscription, d’autant plus qu’il s’agit d’une élection de proximité. La terre y est a priori plus meuble pour planter une bêche. Le combat est donc gagné d’avance pour les candidats vedettes, à moins que les dieux ne décident de s’en mêler.
Dans l’ensemble, le reste des affiches sont moins alléchantes : « deux étoiles » de point de vue médiatique, mais « cinq étoiles » pour les citoyens qui vont s’en coltiner pendant les cinq prochaines années…

T. Rasam

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