Direction générale des Impôts : atteindre un taux de pression fiscale de 18 % d’ici 2028

La direction générale des Impôts (DGI) de Madagascar, valide son Plan stratégique couvrant une période de cinq ans, soit de 2024 à 2028, avec comme objectif d’atteindre un taux de pression fiscale à 18 % d’ici 2028.

«Nous n’avons pas le choix. Nous devons atteindre cet objectif pour mener à bien le développement du pays», a déclaré le directeur général des Impôts, Germain, jeudi, en marge de la clôture du « Colloque national des impôts » pour l’année 2024, au Centre de conférences in­ternationales à Ivato.
Pour la DGI, l’élargissement de l’assiette fiscale représente une priorité permettant d’atteindre un taux de pression fiscale de 18 % d’ici 2028. En 2019, la pression fiscale, exprimée en pourcentage du Produit intérieur brut (PIB), s’élevait à 10,7 %.
Cependant, le taux d’évolution de la pression fiscale montre une contribution en­core modeste des impôts à la croissance du PIB malgache, restant en deçà de la moyenne de 16,8 % pour l’Afrique Sub­saharienne. Le ministère de l’Economie et des finances souligne que « le taux actuel
ne dépasse pas encore le seuil de 12 % ».
Pour cette année budgé­taire 2024, le Gouvernement prévoit un taux de pression fiscale brute de 12,9 % dans sa Politique générale (PGE), avec un ratio de recettes fiscales atteignant 7,0 % du PIB contre 6,8 % en 2023. Ces prévisions, selon le directeur général des Impôts, reposent sur la performance économique du pays.

La DGI note une tendance à la hausse des recettes fiscales en anticipant le prélèvement d’un montant de 5.492,7 mil­liards d’ariary, cette année, soit une augmentation de 1.258,9 milliards d’ariary par rapport à 2023. Cette performance est due en grande partie à l’élargissement de l’assiette fiscale, avec un nombre croissant de nouveaux contribuables chaque année : 722.725 en 2021, 1.437.824 en 2022 et 1.518.203 en 2023, notamment grâce à la campagne « Anjara Hetrako ».

Trois objectifs principaux

Le Plan stratégique de la DGI met l’accent sur trois ob­jectifs principaux : la modernisation, c’est-à-dire une transition vers le zéro papier, une politique fiscale efficace et une bonne gouvernance.
Et ces objectifs se déclinent en quinze piliers stratégiques, entre autres l’élargissement de l’assiette fiscale, la simplification des procédures fiscales via la dématérialisation et la sensibilisation du public à la fiscalité ainsi que la lutte con­tre la corruption. La vision étant ainsi de garantir une administration fiscale moderne, trans­parente et efficace.
En vue d’améliorer ses services, la DGI prévoit égaement la mise en place de « Cen­tres de contact » offrant des formations, services aux contribuables, comme les centres d’appels et le paiement en ligne. En un mot, une politique plus large visant à impliquer tous les fonctionnaires dans la mise en œuvre de ce Plan stratégique.

Arh.

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