Agriculture: seulement 20 % des semences passent aux contrôles officiels

« Seulement 20 % des semences, améliorées ou non, qu’utilisent les agriculteurs passent aux contrôles officiels ». C’est du moins le constat du ministre de l’Agriculture et de l’élevage, Suzelin Ratohiarijaona, tout en notant que « la plupart des agriculteurs utilisent des semences tout-venant ».

L’amélioration de la qualité des semences pourrait bien être la clé pour augmenter la productivité agricole à Madagascar. Selon les données du ministère de l’Agri­cul­ture et de l’élevage (Minae), «l’utilisation de semences de qualité et certifiées pourrait augmenter les rendements jusqu’à 30 %».
Raison pour laquelle le Minae s’est fixé pour objectif d’augmenter le nombre d’ins­pec­teurs et de contrôleurs semenciers à travers le pays afin d’améliorer à la fois la quantité et la qualité des semences certifiées. L’idée étant de «dynamiser la production de semences certifiées dans les régions agricoles», avec pour but global de réduire la dépendance aux importations de produits alimentaires tels que le riz, le blé, l’arachide et le soja.
Malgré ces ambitions, le ministre déplore le fait que «l’effectif actuel d’inspecteurs et de contrôleurs semenciers reste in­suf­fisant», sans toutefois fournir de chiffres précis. Cela nécessitera des efforts supplémentaires pour accroître leur nombre.
20 nouveaux inspecteurs et contrôleurs semenciers
20 nouveaux inspecteurs et contrôleurs semenciers de sept régions différentes, à savoir Alaotra Mangoro, Analan­jirofo, Atsimo Andre­fana, Boeny, Diana, Sava et Vakinankaratra, ont prêté serment. Cette cérémonie s’est déroulée dans l’après-midi d’hier au tribunal de première instance d’Antananarivo, confor­mément à l’article 28 de la loi n° 94-038 du 3 janvier 1995 sur la législation semencière.
Ces nouveaux inspecteurs et contrôleurs semenciers ont suivi des formations intensives théoriques et pratiques, suivies d’un test d’évaluation réussi pour évaluer leurs compétences dans le domaine. Et leur formation relève d’une collaboration entre le Minae, à travers le Service officiel de contrôle des semences et du matériel végétal (SOC) et le Projet d’urgence pour le renforcement de la production alimentaire (Purpa) à Mada­gascar, financé par la Banque africaine de développement (Bad).
En reconnaissance de leur nouvelle fonction, ces inspecteurs et contrôleurs semenciers ont également reçu des équipements de la part du Minae.

Arh.

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