Elections communales: l’UA dément les propos de Marc Ravalomanana

Marc Ravalomanana a semé la controverse, à l’issue de sa visite de courtoisie, auprès des représentants du bureau de liaison de l’Union africaine (UA) à Madagascar, le 24 septembre à Ankorondrano. Du coup, cette dernière a été obligée de faire un communiqué, pour démentir les informations véhiculées par l’ancien président de la République, relatives à sa candidature rejetée aux élections communales.

«L’Union africaine conteste le refus d’enregistrement de ma candidature au motif de non-paiement d’impôts, qui va à l’encontre des protocoles de la Sadc », a déclaré haut et fort Marc Ravalomanana, après avoir rendu visite aux représentants du bureau de liaison de l’UA à Madagascar. Alors que rien de tout cela n’est vrai, Marc Ravaloma­nana a menti sur toute la ligne dans le dessein de manipuler l’opinion publi­que et d’abattre sa dernière carte.

Mais très vite, l’UA a rétabli les faits et la vérité dans un communiqué. Une véritable claque pour Marc Ravalomanana qui a juste fait une affirmation gratuite en faisant dire à l’UA ce qu’elle n’a pas dit. Le fait de recevoir sa visite de courtoisie, ne signifie en aucun cas que l’UA s’est rangée du côté de l’ancien président. D’ailleurs, durant cette rencontre, à aucun moment l’UA n’a manifesté son soutien à Marc Ravalomanana.
« Nous rappelons que dans le cadre de nos missions, nous pouvons recevoir tout citoyen des Etas membres relevant de la juridiction de l’Union africaine. L’union africaine est présente à Madagascar, pour appuyer et renforcer les institutions en place », selon le communiqué de l’UA.
Et de continuer, « nous tenons également à préciser que l’UA n’a pas pour mandat de s’exprimer au nom d’autres organisations régionales ». C’est dire qu’elle n’a pas abordé la question d’inéligibilité de Marc Ravalomana­na aux élections Communa­les dans la Capitale, durant cette visite de courtoisie. L’UA a également rappelé son engagement envers la stabilité nationale et sa neutralité dans les affaires internes des États membres en soutenant les deux dernières élections.
Non-ingérence

Madagascar est un pays souverain et en tant que tel, l’UA ne s’immisce pas dans les affaires internes de la Grande île. Elle n’a pas son mot à dire sur la décision de la Ceni et du Tribunal administratif concernant le cas de Marc Ravalomanana.
« Nous réaffirmons notre respect à la souveraineté de chaque Etat membre et notre stricte observance du principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats. Fidèles à la neutralité de l’organisation, nous ne formulons aucun avis politique à l’occasion de rencontres de courtoisie », a bien précisé l’UA, avant de conclure que « nous déclinons toute responsabilité concernant les propos qui auraient pu être faussement attribués et diffusés sur les réseaux sociaux ».

F.M

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