L’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (EITI) Madagascar a présenté hier son Rapport de réconciliation EITI 2022 finalisé fin 2024, au Mining Business Center (MBC) à Ivato. Des progrès sur la transparence et la gouvernance du secteur extractif à Madagascar, ont été réalisés.
Le rapport révèle que le secteur extractif malgache a généré des revenus significatifs en 2022, atteignant 327,161 milliards d’ariary, dont 317,299 milliards d’ariary provenant des sociétés minières, 1,751 milliard d’ariary des entreprises pétrolières et 8,110 milliards d’ariary liés aux paiements sociaux et environnementaux.
Dans ce sens, le secteur a un impact considérable sur l’économie nationale. En 2022, il représentait 43,80% des exportations, 1,74% des recettes de l’Etat, 4,50% du PIB et 1,14% des emplois.
Ces chiffres soulignent l’importance de ce secteur dans le développement économique du pays. Conformément à la Norme ITIE 2023, le rapport fournit des informations détaillées sur les flux financiers générés par les ressources naturelles, tout en mettant en avant les effets sociaux et environnementaux de l’exploitation minière. La transparence est cruciale pour garantir une meilleure gouvernance et encourager un développement durable dans ce secteur.
Grande part des exportations
Le ministre des Mines, Herindrainy Olivier Rakotomalala, a souligné que les exportations minières du pays représentent plus de 43%. « En 2022, elles ont rapporté 5.444 milliards d’ariary. Depuis 2021, les recettes fiscales provenant du secteur ont augmenté de manière significative, passant de 23 milliards à 62,94 milliards d’ariary », a-t-il précisé.
Les géants miniers tels qu’Ambatovy et Qit Minerals Madagascar occupent une place importante dans cette dynamique. Ces entreprises ont investi massivement dans le secteur, contribuant à la croissance économique du pays.
Entre 2008 et 2013, Ambatovy et QMM ont investi 8,13 milliards de dollars. Ces investissements bénéficient aussi aux communautés locales. Ambatovy a ainsi versé 265,22 milliards d’ariary en 2022, tandis que QMM a investi 56,71 milliards d’ariary, renforçant les revenus locaux grâce aux taxes et aux redevances.
Depuis son adhésion à l’EITI en 2008, Madagascar a déjà publié 11 rapports de réconciliation, témoignant d’une volonté de suivre les normes internationales dans la gestion de ses ressources extractives. Le 4 novembre 2024, le Conseil d’Administration de l’EITI International a révisé le calendrier des validations des pays par la décision n°2024-052/BC-354. Ainsi, la quatrième validation de Madagascar se fera à partir du 1er janvier 2027.
Arh.