Insécurité à Toamasina: un bandit tué, un fournisseur d’armes arrêté

Les éléments de la Direction régionale de la sécurité publique Toamasina ont mis hors d’état de nuire un bandit et appréhendé trois suspects en fin de semaine.

Il s’agit d’un réseau de malfaiteurs, auteurs présumés de l’attaque à main armée survenue dans le hangar d’un opérateur économique vendredi, à Tanama­koa. Les trois suspects vont comparaître devant le parquet du tribunal Toamasina ce jour.

Recherches fructueuses
La traque des fugitifs a rapidement porté ses fruits après une mobilisation générale des éléments de la Force d’intervention de la police (Fip), du commissariat central et de l’Unité d’intervention rapide. La nuit du vendredi, les policiers sont parvenus à localiser un des fugitifs dans un dépôt d’Analan­kininina.
Des témoins oculaires l’ont identifié, a indiqué une source auprès du commissariat central. Une fois arrêté, le premier suspect s’est apprêté à conduire les policiers auprès de ses complices. Il a finalement décidé de prendre la poudre d’escampette. Après la sommation, les policiers n’ont eu d’autre choix que de tirer sur lui, a indiqué notre source. Le suspect est mort sur le coup.
Pour rappel, il a abattu de sang-froid le fils de l’opérateur économique jeudi. Bien connu du service de police, il est impliqué dans l’attaque à main armée survenue dans le quartier de Mangarano parcelle 11/46 le 5 juin 2022. Sa bande a fait deux victimes et dérobé 10 millions ariary à cette occasion. En septembre, il a blessé par balle un employé de la société Tilapia de l’Est avant de s’emparer d’une moto. En novembre, son nom a été cité dans l’attaque suivie de viol à Tsarararivotra.

Des récidivistes vivement recherchés
Raem et un certain Rabo­gosy font également partie des suspects, a réitéré notre source. Très connu dans la ville portuaire, le fameux Raem est un détenu qui effectue une corvée extérieure. L’interpellation de son frère et un autre complice ont permis aux enquêteurs de remonter à un autre membre du réseau. Il s’agit du fournisseur d’armes.

Lors de l’arrestation de ce dernier, les policiers ont passé au peigne fin son domicile, mais n’a rien trouvé à part une somme de plus de 4 millions ariary. Il pourrait s’agir de l’argent de la transaction d’armes à feu, a-t-on ajouté. D’ailleurs, Raem et sa bande auraient encore en leur possession les armes à feu en question. Selon notre source, le fournisseur d’armes a un proche magistrat.

Pour rappel, Raem et sa bande ont fait main basse sur un pactole de 100 mil­lions d’ariary vendredi à Tanamakoa. Le jeune fils de l’opérateur économique vou­lait s’interposer. Les bandits n’ont pas hésité à le tuer.

Felana Michelle

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