Campus universitaire de Mahajanga: des étudiants issus des régions Sava et Sofia s’affrontent

Nuit mouvementée au campus universitaire d’Ambondrona Mahajanga. Des étudiants issus de la région Sofia ont attaqué ceux de la Sava à la tombée de la nuit dimanche, nécessitant l’intervention des forces de l’ordre. Les échauffourées n’ont pris fin qu’hier vers 2h, faisant une dizaine de blessés. Un problème de partage de parcelle était à l’origine du trouble. Le calme est revenu hier.

Jets de pierres, destruction de biens communs, coups et blessures volontaires. Quelque 400 étudiants originaires de la région Sofia ont attaqué une vingtaine de leurs homologues issus de la région Sava, selon une source sur place, avant-hier vers 22h à la cité universitaire d’Ambondrona Mahajanga. Les échauffourées ont duré quatre tours d’horloge, et les forces de l’ordre ont dû in­tervenir vers minuit pour disperser la foule.
« Il faisait noir à cause des coupures d’électricité, quand nos vis-à-vis sont venus chez nous. Ils ont utilisé des torches pour nous aveugler et comme nous étions en infériorité, nous avons essayé de les empêcher d’entrer dans notre bloc en fermant les portails. Ils ont quand même réussi à s’y introduire », a-t-on indiqué. Une dizaine de blessés parmi les natifs de la région Sava, ont été dé­nombrés. Ils ont déjà reçu les soins nécessaires. Les portes et fenêtres, ainsi que les biens à l’intérieur ont été saccagés.

Des commerces comme mobile

D’après les explications, une demande non aboutie de partage de parcelle pour ériger des kiosques de commerce, était à l’origine des différends. Des étudiants issus du district de Beala­nana (Sofia) ont voulu entreprendre cette activité sur place. « Nous avons discuté avec le président de leur association dans l’après-midi et tout s’est passé très bien. Or dans la soirée, il n’a plus décroché nos appels », a indiqué une autre source locale.
Ainsi hier matin, une forte délégation conduite par le président de l’université de Mahajanga, le Profes­seur Blanchard Randrianam­binina accompagné des membres de son cabinet et du staff, ainsi que l’organe mixte de conception, est descendue sur place pour calmer la situation et discuter avec les protagonistes. Le calme est revenu après cette descente, selon une publication sur la page Facebook Université de Mahajanga Officiel, hier à 10h.

LR