Consultée par une chaîne locale, l’Agence de contrôle de la sécurité sanitaire et de la qualité des denrées alimentaires (ACSSQDA) à Tsaralalàna a effectué des premiers tests, à la suite de la Toxi-infection alimentaire collective (Tiac) survenue à Ambohimalaza. « Un signe d’intoxication liée à un produit hautement toxique et dangereux ». Une cellule de crise a été mise en place pour mettre toute la lumière sur cette affaire.
Un échantillon des mets servis lors de la fête de samedi à Ambohimalaza, a été donné à cinq souris utilisées comme cobayes. Résultats : une « agitation immédiate des souris accompagnée de polypnée avec tachycardie, nausée, cyanose, et un état de prostration peu après l’ingestion de vomis (environ 5 seconde). » L’une des cobayes est décédée et le reste sous surveillance, suivant les constatations faites jusqu’au 16 juin à 16h. A ce stade, rien n’indique encore s’il s’agit d’intoxication ou d’empoisonnement, que l’acte soit accidentel ou délibéré. Pour autant, l’analyse au laboratoire a conclu « Un signe d’intoxication liée à un produit hautement toxique et dangereux ». Les investigations se poursuivent pour savoir les causes exactes de cette Tiac.
A ce titre, une cellule de crise composée notamment des ministères du Commerce, du Tourisme, de la Sécurité publique et du ministère délégué chargé de la Gendarmerie a été mise en place. Lors d’un point de presse, hier, des responsables de ces départements ministériels ont indiqué que les investigations se poursuivent sans avoir précisé s’il y avait déjà des arrestations ou pas. Ils ont également invité la population à se méfier des informations véhiculées sur les réseaux sociaux.
Fermeture temporaire de l’espace
Justement dans son rapport d’hier à 18h44, le Centre hospitalier Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA) a indiqué avoir pris en charge 51 patients depuis les événements de samedi, contre 43 la veille. Parmi eux, 14 ont perdu la vie et 19 se trouvaient dans un état critique. Quatre ont pu sortir de l’hôpital et le reste poursuit encore leurs soins sur place.
Pour rappel, une jeune fille a conclu un accord avec les gérants d’une salle de réception sise à Ambohimalaza pour la fête de son 18e anniversaire. 35 personnes ont été prévues, mais le moment venu, le nombre a largement augmenté. Le propriétaire des lieux n’a posé aucun problème, d’autant que le contrat ne concerne que la salle de réception, les locataires composés majoritairement de jeunes, ayant apporté eux-mêmes les buffets et boissons prévus pour la fête.
La plupart de ces jeunes habitaient à Ambohimirary et sont issus de familles aisées, la fille a d’ailleurs reçu une voiture comme cadeau d’anniversaire. La fête a commencé vers 19h et le calvaire, vers minuit. Les convives ont présenté un à un des signes de malaise, sauf trois d’entre eux. La patronne des lieux a goûté les aliments vers 1h et présenté les mêmes symptômes d’intoxication, deux heures plus tard. S’en est suivie la série d’hospitalisations et de morts. Parmi les personnes ayant perdu la vie, la jeune fille ayant célébré son anniversaire et la propriétaire de l’espace. Certaines familles ont perdu deux membres ou plus à cause de cette Tiac. Les autorités se sont mobilisées depuis lundi et l’espace a été temporairement fermé jusqu’à nouvel ordre.
LR
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