Invivables. Certains foyers sont devenus un enfer pour de nombreux enfants, car ils y subissent des violences de toutes sortes. «Agressions physiques et/ou verbales, maltraitances, viols, abandons, privation de nourriture, interdiction d’aller à l’école… Autant de formes de violences auxquelles des enfants sont confrontés dans le cercle familial», a énuméré Harilanto Rakotomanga, travailleur social au sein de l’ONG Hafa et non moins membre de la Plateforme de la société civile pour l’enfance (PFSCE). «Certains enfants victimes ne savent plus à quel saint se vouer face aux injustices qui leur sont infligées. Ils envisagent de se suicider», a ajouté cette source.
C’était hier, à Ankatso, à l’occasion de la cérémonie de remise de certificat de fin de formation à une soixantaine de travailleurs sociaux qui viennent d’achever une séance de renforcement de capacités en matière de premiers secours psychosociaux pour les enfants victimes de violences.
«C’est une formation d’une dizaine de jours dispensée par la mention Formation professionnalisante en travail social et développement (FPTSD), rattachée à la Faculté de l’Economie, gestion et Sociologie (EGS) de l’Université d’Antananarivo. Ce programme de formation comportant des modules théoriques et pratiques a vu le jour grâce à un partenariat avec Unicef Madagascar», a informé le directeur de la FPTSD, Andriniaina Yvon Rakotoarison. «Cette initiative a pour objectif d’améliorer la prise en charge des enfants en souffrance», a soutenu le représentant adjoint de l’Unicef.
Ecoute, accompagnement et référencement
Les missions des travailleurs sociaux sont sacrées dans la mesure où ils apportent les premières assistances aux personnes en souffrance telles que les enfants victimes de violences. «Toutes les étapes de la prise de charge sont cruciales, en passant par l’écoute, l’accompagnement et le référencement des victimes vers les services appropriés selon le type de violences. De ce fait, elles devraient être menées avec soins et beaucoup de professionnalisme en vue du rétablissement des victimes», a appuyé Harilanto Rakotomanga.
Fahranarison