A Ampefiloha, Isotry, aux 67 Ha et surtout le long de la digue menant à la gare routière Fasan’ny Karana, les tourneurs sur caoutchouc, spécialistes dans la confection de silent bloc de façon « artisanale », ne chôment pas.
«C’est en cette période de l’année que notre métier rapporte le plus car nous arrivons à doubler nos recettes par rapport aux autres saisons », a témoigné hier Fidy, un tourneur du côté de Fasan’ny Karana. A cause du mauvais état des routes en cette saison des pluies, le silent bloc absorbant les vibrations de véhicules s’use rapidement, a-t-il souligné. Actuellement, ces fabricants enregistrent au moins une dizaine de commandes par jour.
A partir de 5.000 ariary
Le prix pour la confection d’un silent bloc se négocie à partir de 5.000 ariary, main d’œuvre comprise. Il coûte trois fois moins cher que les pièces neuves.
Selon toujours ces artisans, leurs silent blocs sont fabriqués à partir de caoutchoucs récupérés auprès des gros engins des entreprises de construction ou des travaux publics, ou encore des contrepoids de navires du port de Toamasina. Quant à la qualité, ces silent blocs sont plus ou moins fiables malgré leur légère rigidité par rapport aux pièces d’origine, selon le témoignage des clients.
Un métier appris sur le tas
La majorité d’entre eux ont tous affirmé qu’ils ont appris le métier sur le tas. « Je tenais ce métier de mon père qui était parmi les pionniers de cette activité dans les années 80. Une époque où il y avait une pénurie de pièces pour automobiles », a indiqué Fidy. Comme équipement, il ne dispose que d’un couteau bien aiguisé, un tour à main et au besoin du feu pour ramollir la pièce afin de faciliter son moulage. Il lui faut en général 2 à 3 heures de temps pour confectionner une pièce.
Sera R.