Marché de la vanille : la tension monte d’un cran à Sambava

Les opérateurs dans la filière vanille de la région Sava ne décolèrent pas face à la crise que traverse ce secteur porteur, depuis le début de la campagne. Ils ont décidé de descendre dans la rue, pour manifester hier.

Récemment, une plateforme dénommée SOS Vanil­le regroupant des opérateurs mécontents, s’est constituée pour dénoncer la mauvaise gestion de la filière et réclamer dans ce sens la dissolution du Conseil national de la vanille (CNV) et la suppression du prix plancher et des agréments. Pour la simple raison que depuis le début de la campagne d’exportation en novembre 2022, ils ont eu du mal à écouler leur production car les preneurs ne sont pas au rendez-vous. De plus en plus d’opérateurs se sont ralliés à ce mouvement.
Durant la journée d’hier, collecteurs, producteurs et autres acteurs à Sambava ont manifesté dans la rue en interpellant les autorités compétentes face à cette crise qui persiste. Le marche pâtit surtout de l’absence d’acheteurs en dépit des mesures prises conjointement par l’Etat et les exportateurs en février. Le prix du kilo de la vanille préparée est à 100.000 ariary sur le marché de la vanille dans la Sava, laissant les opérateurs dans le désarroi.
Pour calmer les esprits, une délégation a été dépêchée dans la région Sava pour rencontrer une partie des opérateurs. Une rencontre a eu lieu entre les opérateurs et trois membres du gouvernement, à savoir le ministre de l’In­dustrialisa­tion, du commerce et de la consommation, Edgard Razafindravahy, le ministre de l’Intérieur et de
la décentralisation, Justin Tokely et le secrétaire d’Etat à la gendarmerie, le général Serge Gellé.
Du côté de la plateforme SOS Vanille, Laisoa Jean Pierre, le porte-parole des opérateurs a fait appel à l’apaisement. « Toutes les recommandations des opérateurs ont été retenues. Des résolutions seront prises prochainement », a-t-il indiqué.

Riana R.

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