Au grand bonheur des riziculteurs

La Météo prédisait une saison des pluies 2022-2023 déficitaire en eau. En effet, les chiffres et le retard des premières en novembre n’incitent guère à l’optimisme. Les prévisionnistes ont sûrement eu à cœur de prévenir les autorités d’une éventuelle sécheresse pour qu’elles puissent prendre à temps les mesures adéquates pour sauver la saison culturale.
Pourtant, les deux systèmes tropicaux ayant atteint le stade de cyclones, Cheneso en janvier et Freddy en février et mars, sans compter les perturbations mineures, changent radicalement le bilan pluviométrique. Bien qu’ils constituent de réels dangers pour les populations des régions touchées, ils représentent des bénédictions inespérées pour ceux qui vivent de la terre.
Si les cyclones ont fait des victimes à plusieurs reprises en trois mois, ils apportent suffisamment de plus durant presque deux semaines pour les riziculteurs des hautes terres centrales. Au grand bonheur des riziculteurs, leur riz se porte bien grâce à l’un des plus longs cyclones tropicaux de l’histoire. Pourtant, ils abordaient avec mélancolie une discussion sur la saison culturale vers début janvier.
Qui sait, le bilan des récoltes pourrait aussi faire mentir les spécialistes qui prévoyaient une baisse de la production rizicole. Traditionnellement, la plaine de Betsimitatatra connait deux récoltes durant une saison. Elle peut toutefois s’attendre à une troisième récolte avec le décalage du repiquage des plants des riz grâce à une répartition pluviométrique imprévisible.
En tout cas, le changement climatique apporte chaque année son lot de surprises, les bonnes comme les mauvaises. Espérons tout simplement que l’eau ne débordera pas cette année.

T. Rasam

Partager sur: