Une discussion franche. C’est le qualificatif utilisé par la Présidence pour désigner la rencontre entre le président de la République, Andry Rajoelina et la délégation du Fonds monétaire international (FMI) conduite par son directeur pour l’Afrique, Abebe Aemro Selassie, hier à Iavoloha.
Les discussions ont notamment porté sur l’appui financier nécessaire pour la mise en œuvre des réformes, des investissements, ainsi que le financement des projets d’adaptation au changement climatique à Madagascar.
Le chef de l’Etat a notamment rappelé les réalisations depuis le début de son mandat visant à renforcer la présence de l’Etat à travers la construction d’infrastructures. Entre autres, il a cité le lancement des travaux d’implantation du grand pipeline à Efaho dans le Deep South pour lutter contre la sécheresse, la construction de la première autoroute du pays reliant les provinces d’Antananarivo à Toamasina, et la rénovation des routes nationales dont la RN44, la RN5A, la RN10, la RN9, la RN6… Andry Rajoelina a également évoqué les 4.000 salles de classe construites à travers le pays, sans oublier les 13 hôpitaux « manarapenitra » et les 15 autres centres de santé actuellement en cours. « Ainsi, le retard accumulé depuis des décennies, en particulier pour les dernières constructions d’infrastructures de santé, est en passe d’être comblé », rapporte la communication de la Présidence. A cela s’ajoutent les alternatives pour résoudre les problèmes de la Jirama, notamment par la construction de parcs solaires.
Quatrième revue du programme de la FEC
Pour sa part, le directeur pour l’Afrique du FMI, Abebe Aemro Selassie a félicité le président de la République pour les réalisations faites par le gouvernement en dépit de la pandémie de Covid-19. «Le niveau de la dette publique reste modéré pour la Grande île. Ce qui constitue un avantage indéniable pour les projets communs», rapporte la missive de la Présidence.
Les deux parties ont également discuté de l’importance du Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité (FFRD) pour aider Madagascar à faire face aux défis du changement climatique.
Présente à cette rencontre, la ministre de l’Economie et des finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison a, pour sa part, rappelé au représentant du FMI que Madagascar dispose déjà d’un Plan national d’adaptation et d’une contribution déterminée nationale qui peuvent être partagés avec le FMI.
J.P