La vie du pays ne semble tenir qu’à un fil. La situation politique est de plus en plus complexe et les masques pourraient tomber d’ici peu. Les réunions se multiplient entre partis politiques, répondant aux grandes attentes des opposants. A chaque rencontre, les mêmes partis se retrouvent au même endroit et parfois dans un même but, celui de contrer le régime actuel. C’est peut-être cela le contexte pré-électoral. Mais qu’en est-il des pros-régime ?
Ces derniers, censés défendre leur groupement, leur leader ou encore leur valeur, s’éclipsent en silence. Les réseaux sociaux sont les seuls endroits où certains pros-régime se font remarquer. A l’Assemblée nationale, le palais de la démocratie, c’est le vide complet. Ces derniers temps, l’hémicycle est devenu un lieu de passage pour des députés inoccupés. Une vingtaine à chaque séance. Les 130 autres ne donnent aucun signe de vie. Et là où le bât blesse, les députés pros-régime eux-mêmes désertent l’Assemblée nationale.
Le dernier rapport du gouvernement devant les députés à Tsimbazaza, était un fiasco total. Et cela dès le premier jour lors de l’intervention du Premier ministre. Le prochain face-à-face avec le gouvernement devrait être plus intéressant, étant donné qu’il sera retransmis en direct sur la chaine nationale.
Mais face à tout cela, le suspense est à son comble. Entre l’ambiance politique bouillonnante, l’insécurité et le délestage, très peu se sont rendu compte que nous sommes actuellement au mois de juin. Ce sont les marchands ambulants qui rappellent que nous devons acheter les drapeaux à hisser sur les toits de nos maisons et des gadgets pour nos enfants, à l’occasion de la fête nationale.
T.N