La séance de questions-réponses entre les députés et les membres du gouvernement n’est pas annulée. D’après la présidente de la Chambre basse, Christine Razanamahasoa, cette rencontre ne peut être annulée, sachant qu’elle est déjà prévue par la Constitution ainsi que le règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
«Tant que nous respectons les textes, le face-à-face avec le gouvernement aura lieu. D’ailleurs, nous sommes encore en pleine période de session ordinaire, pour vous dire qu’il est encore possible de maintenir ce programme », a indiqué Christine Razanamahasoa, hier à Tsimbazaza.
Situation exceptionnelle
Christine Razanamahasoa a par ailleurs fourni une explication sur l’annulation de cette rencontre députés-gouvernement la semaine passée. Selon elle, la situation exceptionnelle qui prévalait à la Chambre basse ne permettait pas l’organisation de cette rencontre, le face-à-face devant se tenir dans un climat d’apaisement. Elle n’a cependant pas encore précisé si la situation est revenue à la normale au palais de Tsimbazaza. En tout cas, il est probable que le face-à-face sera inscrit dans le nouvel ordre du jour, a-t-elle indiqué.
« Le bureau permanent a déjà tenu une conférence des présidents pour discuter du prochain ordre du jour. Normalement, celui-ci sera adopté en session plénière mardi », a-t-elle poursuivi.
Dernier mot
Quoi qu’il en soit, le dernier mot sur la tenue ou non de cette rencontre avec les membres du gouvernement appartient aux députés. C’est d’ailleurs à la demande des élus qu’a été annulée à la dernière minute la rencontre qui devait avoir lieu mercredi. Cela en raison, entre autres, du fort taux d’absentéisme des députés venus assister à la séance. Cela a même été visible chez les membres du Bureau permanent où seuls deux des 13 élus qui le constituent ont été présents à la séance.
Relation tendue
Une situation qui traduit selon certains observateurs la relation tendue entre Tsimbazaza et les membres du gouvernement depuis la motion de censure avortée au mois de décembre. Les députés semblent afficher une certaine forme de boycott à l’égard des membres du gouvernement, comme en témoigne leur fort taux d’absentéisme lors de la récente présentation de rapport d’activités des ministres. D’habitude pourtant, les députés sont au grand complet au cours de ce genre de séance.
Tsilaviny Randriamanga