Quatre jours jour avant la célébration du 63e anniversaire du retour de l’Indépendance, bon nombre des Tananariviens se font encore prier pour hisser le drapeau national sur leur maison. Auparavant, dès le début du mois de juin, les couleurs nationales ornent chaque maison et bâtiment de la capitale.
Selon l’avis d’un historien et non moins sociologue, Hemerson Andrianetrazafy, le sentiment d’insécurité, l’inflation et le marasme politique véhiculés par les médias et largement commentés sur les réseaux sociaux provoquent une sensation de vide et d’isolement auprès des citoyens. Leur seule préoccupation est la survie.
« On se sent seul et délaissé », a-t-il indiqué. Et du coup, on oublie son devoir de citoyen.
Naufrage culturel
Hemerson Andrianetrazafy a aussi souligné qu’au cours de ces vingt dernières années, certains citoyens ne font plus preuve de civisme. « Un naufrage culturel, car l’éducation n’a pas pour objectif de former un véritable citoyen », a-t-il souligné. D’ajouter que le comportement de certains politiques n’a fait qu’ envenimer les choses. Le fait de ne pas arborer son drapeau devient ainsi un signe de protestation pour certains.
Or, selon notre interlocuteur, « Le drapeau national est le symbole d’un pays, de son indépendance et surtout, de sa souveraineté. Il n’y a rien à voir avec la politique ». Déplorant ainsi l’insuffisance de l’apprentissage culturel et l’éthique des personnes qui mélangent la politique et la souveraineté du pays. « Ne pas hisser son drapeau le jour de la célébration de la fête de l’Indépendance, c’est aussi renier sa patrie », a-t-il conclu.
Force est pourtant de constater que les ruraux arborent beaucoup plus le drapeau national que les citadins. « Comme les ruraux sont attachés à la terre, ils sont facilement convaincus de son importance et deviennent par conséquent plus ou moins nationalistes », a indiqué Hemerson Andrianetrazafy. Au contraire des citadins dont la majorité sont des locataires de leurs lieux d’habitation.
Sera R.
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