Les membres du Syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de l’enseignement supérieur (Seces) des universités d’Antsiranana, Toamasina, Toliara et Fianarantsoa ont annoncé la suspension de toutes les activités pédagogiques à partir de lundi. La crainte d’une année universitaire blanche plane ainsi à cause de cette situation. Normalement, les examens partiels devront débuter en septembre selon le calendrier établi au début de l’année universitaire 2022-2023.
Concernant la grève des étudiants de l’université d’Ankatso, les présidents des associations des étudiants ont annoncé dans un communiqué avant-hier qu’ils suspendent les manifestations à l’issue de la libération de leurs camarades interpellés.
Il s’agit des associations réunissant les élèves-ingénieurs en Agronomie de Madagascar, les étudiants de la Faculté des lettres et sciences humaines, des départements d’économie et de droit de l’Université d’Antananarivo, les étudiants en gestion et sociologie de Madagascar, les étudiants de la Faculté de médecine d’Antananarivo et la Solidarité des étudiants normaliens supérieurs.
Toutefois, les manifestants déplorent l’usage de la force perpétrée à leur encontre. Pourtant, « Nous n’avons fait que revendiquer l’augmentation du montant de la bourse et la poursuite des cours. Nous ne méritons pas cette répression des forces de l’ordre qui devraient nous considérer comme leurs propres enfants », ont-ils fait savoir dans leur communiqué.
Ils désapprouvent également la décision du président de l’université d’Antananarivo de lever la franchise universitaire sans qu’ils soient informés. « Nous nous sentons trahis et recommandons à la Présidence de l’université d’Antananarivo la revalorisation de cet établissement dont les valeurs ne cessent de se perdre jour après jour », ont-ils indiqué.
Enfin, ils ont annoncé la reprise des manifestations à partir de la semaine prochaine si l’on ne trouve aucune solution appropriée pour une éventuelle reprise des cours.
Sera R.