Pour la première fois, depuis le début de la crise politique, le président de la Ceni, Dama Arsène Andrianarisedo, a haussé le ton contre les candidats «faiseurs de troubles», lors du 4e dialogue encore boudé par le collectif des candidats, hier à Alarobia. Seul le candidat, Sendraniaina Andrianirina, a répondu présent, si Andry Rajoelina a envoyé son représentant.
En s’adressant aux 13 candidats, l’organe électoral a été clair dans ses propos. Respect, compréhension et dialogue, sont les maîtres mots pour faire respecter la voix du peuple. La campagne électorale débutera alors ce mardi si les élections sont prévues le 9 novembre.
«La Ceni a toujours prôné le dialogue. Tout ce que nous demandons c’est l’arrêt des provocations en privilégiant les échanges dans le strict respect de la loi, de la Constitution et des traités internationaux», a-t-il déclaré hier à Alarobia, lors du 4e dialogue avec les acteurs concernés. L’objectif de la Ceni est de maintenir la paix avant, durant et après les élections.
«Je me tourne vers vous les 13 candidats. Vous n’êtes pas des ennemis mais des concurrents. Que seuls vos projets servent à convaincre les électeurs et non les provocations», a lancé le numéro un de la Ceni. «Et si nous respections la souveraineté en laissant la population choisir la personne qui va diriger le pays, pour les 5 prochaines années ?», a-t-il demandé.
Face à la discorde qui règne actuellement entre les candidats, Dama Arsène Andrianarisedo estime qu’aucune partie ne peut dire qu’elle détient la vérité.
«Nous avons besoin de nous écouter et de promouvoir le dialogue», a-t-il fait savoir. Il appelle alors les différentes parties à stopper toute dissidence politique et avancer vers les élections. Pour rappel 54,23% des électeurs sont allés aux urnes au premier tour des élections de 2018 si 48,6% ont répondu présents au second tour. «Œuvrons ensemble pour que ce taux de participation augmente cette année», a-t-il conclu.
T.N