Le harcèlement est une forme de violence fondée sur des rapports de domination et d’intimidation. Il entraîne une dégradation des conditions de vie et de la santé physique ou psychique de la victime.
Cette forme de violence commence à gagner du terrain en milieu scolaire actuellement, notamment en milieu urbain, de source hier auprès de quelques responsables d’établissements secondaires de la capitale, aussi bien publics que privés. Par contre, « Le cas est moins fréquent en milieu rural. Plus on s’éloigne des grandes villes, plus cela se confirme », selon une sœur directrice d’une école confessionnelle du district d’Atsimondrano.
Cette violence se traduit par l’existence de plusieurs clans où l’on utilise des mots acerbes, de surnom qui ridiculise, ainsi que la propagation de fausses rumeurs pour dénigrer « les adversaires ». Il y a également la maltraitance physique qui se termine, à la longue, par des rixes sans fin entre les clans.
« Le harcèlement peut provoquer des replis sur soi ou entraîner de la dépression. L’absentéisme figure parmi les conséquences de ce triste phénomène dont les enfants handicapés sont les premières victimes », a déploré la présidente de l’Ordre national des psychologues de Madagascar (ONPM), Koloina Andrianilaina, interrogée à ce sujet.
Il faut en parler
Comme solution, la présidente de l’ONPM a indiqué qu’il faut d’abord prendre en charge les victimes qui sont facilement reconnaissables grâce à leur tendance à s’isoler. Il est nécessaire de les encourager ensuite à dénoncer cette violence.
« Il faut également sensibiliser les enseignants à être plus vigilants et leur donner des outils de gestion des diversités afin d’inculquer aux élèves l’acceptation des différences », a-t-elle souligné. Divers thèmes devraient être également discutés entre les élèves, en particulier sur la tolérance, l’inclusion sociale et la communication.
A noter que dans le cadre du projet « Manonga » d’Humanité & Inclusion (HI), le harcèlement dans la sphère scolaire a été parmi les thèmes abordés au 4e congrès de l’ONPM à Toamasina en fin de semaine.
Sera R.