Après avoir lancé une mise en garde aux fauteurs de troubles, les Forces de défense et de sécurité vont déployer un important dispositif de sécurité aux alentours de la Haute cour constitutionnelle à Ambohidahy qui va proclamer ce jour les résultats définitifs et officiels de la présidentielle du 16 novembre.
Tous les yeux sont braqués sur la Haute cour constitutionnelle (HCC), ce jour. Une date à marquer dans les annales car l’histoire retiendra que le 1er décembre 2023, les juges constitutionnels ont proclamé les résultats officiels de la présidentielle du 16 novembre, marquant le début d’une nouvelle ère pour Madagascar. Et les responsables ne badinent pas avec la sécurité.
Depuis hier, la sécurité autour de l’institution à Ambohidahy, a été doublement renforcée, avec notamment la présence de nombreux éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) déployés sur les lieux, en plus de ceux déjà sur place auparavant. De jour comme de nuit, ils ont pour mission de sécuriser les documents sensibles qui se trouvent à l’intérieur du bâtiment.
Une bande rouge a été par ailleurs placée à quelques mètres de l’entrée de ce bâtiment public, pour rappeler aux citoyens qu’il s’agit d’une zone rouge. Les FDS auraient pris au sérieux les menaces et les pressions que subissent les membres de cette juridiction depuis quelques jours.
Pas d’exception
De son côté, le chef d’Etat par intérim, le général Richard Ravalomanana, a encore rappelé les consignes qu’il a déjà données en vue de renforcer la sécurité, notamment jusqu’à la période d’investiture du nouveau président élu.
Sur un ton ferme, il a appelé les forces de l’ordre à ne pas faire d’exception dans l’application de la loi contre les fauteurs de troubles. A noter que les candidats au sein du collectif éponyme ont encore fait savoir qu’ils ne cautionnent pas les résultats de l’élection et poursuivront leur manifestation.
«J’en appelle au sens de la responsabilité des forces de l’ordre et administratifs, à renforcer l’apaisement durant ces périodes. Prenez des mesures
adéquates contre tous les fauteurs de troubles et ce peu importe leur statut, politicien ou pas, il ne devrait plus y avoir d’exception», a déclaré le général Richard Ravalomanana, en marge d’une cérémonie à Miarinavaratra, dans le district de Fandriana, hier.
A souligner que tous les plis contenant les procès-verbaux de l’élection ont déjà été envoyés auprès de la HCC, après avoir été traités par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
Peu de changement
Compte tenu des résultats provisoires annoncés par la Ceni, samedi, ceux de la HCC ne devraient pas y avoir de grands changements. Le candidat numéro 3, le président sortant, Andry Rajoelina a été déclaré vainqueur dès le premier tour avec 58,95% des suffrages exprimés, soit avec 2,8 millions de voix. Son adversaire, le candidat Siteny Randrianasoloniaiko arrivé provisoirement à la deuxième place, avec 14,40% des voix.
Par ailleurs, en dépit des requêtes déposées par le candidat, Siteny Randrianasoloniaiko, le nombre de voix obtenues par Andry Rajoelina, ne devrait pas connaître de grandes modifications. A noter que le candidat n°3 a aussi déposé des requêtes relatives à l’annulation de certaines voix obtenues par son adversaire. Au total, 15 plaintes formulées en grande partie par ces deux candidats, attendront les réponses de la HCC, ce jour.
Tsilaviny Randriamanga
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