Fêtes de fin d’année: les ateliers de couture tournent à plein régime

Les couturiers de la Capitale sont débordés, en cette période de fin d’année. Le bruit des machines à coudre se fait entendre à longueur de journée et même durant la nuit.

Depuis mi-novembre, les couturiers et grands tailleurs ne prennent plus de commandes sur mesure jusqu’à la première semaine de janvier 2024.
« J’ai arrêté de prendre des commandes sur mesure depuis mi-novembre, surtout de costumes et robes », a affirmé Agnès, une couturière d’An­do­haranofotsy (Atsimon­dra­no).
Elle exerce ce métier de­puis une quinzaine d’années. « Comme j’ai un fort volume de commandes, j’ai dû suspendre temporairement mes activités de confection de vêtements, afin de pouvoir honorer le délai de livraison », a-t-elle confié.
« Pour ne pas décevoir les clients qui veulent leurs tenues à temps, c’est-à-dire avant Noël ou le Nouvel an, j’ai cessé de prendre des commandes dès la première semaine de ce mois de décembre. Il faut dire aussi que le délestage récurrent constitue un frein à notre activité », a indiqué Mariane, une autre couturière d’Alakamisy Fe­noarivo.

Une période faste

Malgré les contraintes de temps et la pression, autant dire que les fêtes de fin d’année sont la période faste par excellence pour les couturiers. Selon certains d’entre eux, ils arrivent à multiplier par cinq leur chiffre d’affaires, alors qu’ils ont revu à la hausse le prix de leurs prestations. « Je me consacre uniquement au sur-mesure en cette période de fin d’année, car je quadruple au moins mon chiffre d’affaires », a révélé Agnès.
Par contre les couturières de marché et de rue avouent qu’elles n’ont pas cette chance. Selon leurs dires, la prolifération des friperies constitue un obstacle à leurs activités, même si la retouche de vêtements de deuxième main leur rapporte de l’argent.
En général, la main-d’œuvre des couturières varie de 5.000 ariary pour une cravate et une pochette à 150.000 ariary pour le cos­tard d’un homme qui nécessite au moins deux jours de travail. 100.000 ariary pour un costume pour femme, confectionné en 24 heures. Pour les robes, les jupes, les chemises et les pantalons, les prix varient de 15.000 ariary à 50.000 ariary.

« Le montant varie selon la taille et les exigences du client », a noté la couturière d’Andoharanofotsy. En principe, la confection de ces articles ne dépasse pas la demi-journée.

Sera R.

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