Escroquerie et impunité: un Karana au bras long fait parler de lui

Il a le bras long et il prétend bénéficier des soutiens de sa communauté. Un criminel karana, condamné à 20 ans de travaux forcés pour association de malfaiteurs et complicité de séquestration, a actuellement mailles à partir avec un concessionnaire automobile dans une autre affaire.

En fuite à l’étranger pour se soustraire à la justice malgache, le malfaiteur karana continue de faire parler de lui en usant des artifices pour éviter l’application d’une décision du Tribunal de commerce d’Antananarivo, qui le condamne au paiement d’une forte somme d’argent à ce concessionnaire automobile.
Le repris de justice a contracté une dette à travers une société écran, gérée par un prête-nom, dont la présumée gérante est, elle aussi, compromise dans plusieurs affaires douteuses. L’année passée, le litige commercial a été porté devant le Tribunal de commerce qui a donné gain de cause au concessionnaire automobile. Le tribunal a condamné la société écran au paiement de la somme de la créance principale, ainsi qu’au paiement de dommages-intérêts pour résistance abusive, outre les intérêts de droit.
En garantie du paiement des créances, le revendeur d’automobiles a obtenu du tribunal la conversion en hypothèque judiciaire forcée de l’hypothèque provisoire inscrite sur deux appartements, acquis par la société écran. La justice a ordonné la mise en vente aux enchères de ces deux appartements, mais le malfaiteur en cavale a engagé des procédures judiciaires pour empêcher la prise de possession par le bénéficiaire.

Le Karana a interjeté ap­pel, mais sa tentative s’est révélée vaine, car il a été débouté de sa demande. Ensuite, il a saisi le premier président de la Cour suprême en vue de casser la décision rendue par la Cour d’appel en avançant cette fois des arguments qui n’ont pas été débattus, ni en première instance, ni en appel.
D’après ses dires, les deux appartements en question font partie de ses patrimoines personnels et n’ont rien à voir avec la société écran. Il a également ajouté qu’il n’est ni gérant ni propriétaire de ladite société. Or, il s’est avéré que toutes les transactions faites par ladite société auprès du concessionnaire passaient par lui.
Tout en exprimant sa confiance envers la justice, le concessionnaire automobile appelle à beaucoup de vigilances, car la personne mise en cause prétend disposer d’un important « réseau » pour le couvrir.

Rakoto

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