La messe est dite. Il n’y a pas de retour en arrière possible, quoi qu’on en dise. Une déclaration claire et sans ambiguïté de la ministre de la Justice, Landy Randriamanantenasoa, à propos de nouvelles dispositions du Code pénal autorisant la castration des auteurs de viol sur mineur, hier à Toamasina.
Détermination sans faille. La Garde des sceaux a martelé que le ministère veut faire appliquer cette nouvelle disposition du Code pénal. Selon Landy Randriamanantenasoa, «les droits de l’enfant sont les droits de l’homme prenant particulièrement en compte les besoins des enfants en matière de protection. D’ailleurs, c’est dans cet état d’esprit que la loi autorisant la castration chirurgicale des violeurs d’enfants, a été élaborée».
«Le constat est sans appel, le nombre de viols chez les mineurs, augmente inexorablement. C’est la raison pour laquelle, le ministère a élaboré un projet de loi, approuvé par le gouvernement, adopté par le parlement, conforme à la Constitution, selon la HCC et promulgué par le président de la République. Cette loi punit sévèrement les violeurs d’enfants», a-t-elle souligné.
Promulgation
Dans ses explications, la ministre de la Justice a indiqué qu’une loi déjà promulguée, doit être appliquée à la lettre. Il en est ainsi de la nouvelle disposition du Code pénal, imposant la castration des violeurs d’enfants que le président Andry Rajoelina, a promulgué le texte le 26 février.
De par ce fait, tous les cas de viol sur mineur recensés à compter de cette date, sont concernés par cette loi. En d’autres termes, si Da-Willy et consorts sont déclarés coupables de viol sur mineur avec circonstance aggravante, ils encourent la castration chirurgicale…et une peine de réclusion à perpétuité.
La Garde des sceaux a par ailleurs a rappelé que la loi c’est la loi, et doit s’appliquer à tout le monde, sans exception sur le territoire national, sans demander à quiconque la permission ou le consentement. Une fois l’accusé est déclaré coupable à l’issue du procès, par un jugement irrévocable, il payera les conséquences juridiques de ses actes. Sans conteste, le premier procès pour viol est très attendu.
Tsilaviny Randriamanga