Loin d’être un produit destiné uniquement à l’exportation, la vanille parfume également les marchés locaux malgaches. A Analakely, une dizaine de marchands ambulants proposent des gousses de vanille au détail.
«Je vends des gousses de vanilles de 15 ou 16 cm à 100.000 ariary le kilo et à 180.000 ariary celles d’une longueur de 19 cm», a confié Justin, un marchand ambulant de vanille à Analakely. Les produits sont déjà placés dans un sachet.
Tous les jours, Justin sillonne les rues du centre-ville, à la recherche des clients intéressés, notamment des touristes étrangers. D’après lui, les vanilles proviennent de la région Sava. « J’ai des amis dans cette région, ce sont eux qui m’expédient les marchandises par taxi-brousses » a expliqué Justin.
Fort d’une quinzaine d’années d’expérience dans ce milieu, il a révélé: que « grâce à mes contacts, je suis en mesure de trouver de la marchandise tout au long de l’année afin de répondre aux besoins des clients».
Clients cibles
« En tant que vendeur, mes revenus varient entre 10 000 à 20 000 ariary par jour. Des fois, on rentre même bredouille. Cependant, certains jours, des clients achètent des quantités importantes, jusqu’à 8 à 10 kilos. Nos clients cibles sont les touristes, les Malgaches qui se déplacent régulièrement à l’étranger et des intermédiaires à l’exportation », a rapporté ce marchand de vanille
« Et, la concurrence est assez rude », a-t-il déploré car dès qu’un client semble intéressé et engage le marchandage, les autres vendeurs accourent pour proposer leurs produits, avançant différents arguments de vente.
A noter que d’après la loi, chaque passager n’a pas le droit de transporter plus de 2 kg de vanille.
« Je ne peux acheter que moins de deux kilos, je ne veux pas m’occuper des formalités douanières requises pour transporter de grandes quantités », a expliqué François, un touriste français. En effet, un passager transportant plus de deux kilos de vanille doit déclarer sa marchandise auprès de la douane.
Luc Andriniaina
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