Les habitants d’Anjozorobe dans la tourmente et sous le choc, après l’exécution, par leurs ravisseurs de 5 personnes kidnappées il y a trois semaines. Un avis de recherche est déjà lancé à l’encontre des kidnappeurs présumés.
Un kidnapping au dénouement dramatique à Anjozorobe. Pour rappel, le 4 août dans la Commune rurale d’Andranomisa, des dahalo armés ont enlevé cinq hommes dont quatre membres d’une même famille. L’un d’eux était un enseignant tandis que le plus jeune, âgé de 17 ans, venait de décrocher son diplôme de baccalauréat. Une rançon de 200 millions d’ariary a été réclamée en contrepartie de la libération des otages.
Face à cet enlèvement avec demande de rançon, les forces de l’ordre ont convain où la famille de ne pas se plier aux exigences des kidnappeurs qui ont déjà menacé d’exécuter leurs otages au cas ou les familles feraient faux bond. D’après les informations fournies, les proches des personnes kidnappées, ne disposent pas non plus de la somme réclamée. D’ailleurs, les membres de l’organe mixte de conception (OMC), ont mobilisé tous les moyens à leur disposition, pour retrouver les bandits et sauver les otages, mais sans résultat.
Trois semaines plus tard, les ravisseurs ont mis à exécution leur menace de mort. «Ils ont attaché leurs proies à un arbre à Ambalabehasina Manakana Vohimbohitra et ont tiré sur eux à bout portant», a regretté un proche des otages. Avant-hier, les daholo ont contacté les familles, pour leur annoncer l’exécution des cinq hommes qu’ils ont détenus depuis début août. Ils ont également indiqué l’endroit où devaient se rendre les proches des victimes pour récupérer les corps. Les quatre cadavres ont déjà été retrouvés avant-hier et le cinquième, hier matin.
Anjozorobe en état de terreur
D’après une habitante du district d’Anjozorobe, contactée hier soir au téléphone, la population est terrorisée à tel point qu’elle n’ose pas signaler les cas de kidnapping. Elle se demande pourquoi les forces de l’ordre ne mènent pas l’assaut de la grotte faisant office de cachette et de lieu de séquestration par les kidnappeurs.
A noter que cinq autres membres de famille à bord du camion et un autre à moto, ont été aussi cibles d’un rapt récemment à Anjavidimainty. Mais ils ont été libérés le jour même de leur enlèvement. Selon les éléments recueillis, ils ont rejoint Marotsipoy à pied et n’ont pu informer le poste avancé de Marotsipoy que cinq heures après l’enlèvement.
De son côté, la section de recherches criminelles de la gendarmerie nationale d’Antananarivo, a sorti un avis de recherche à l’encontre du dénommé Théo Rasolofonirina dit Ratex ou Rakom. Il est indiqué comme auteur des enlèvements, séquestrations et assassinats des personnes, en plus d’extorsion de fonds par le biais des kidnappings à Anjozorobe.
Entre le 30 juin et le 6 août, 22 personnes ont été prises en otage, dont deux ont été tuées par les ravisseurs alors que leur famille a payé la rançon.
LR
French