Patrimoine : le vakodrazana, un art transversal

Du haut de ses 6 ans d’existence, Vovonan’ny Mpanao Vakodrazana s’évertue à promouvoir l’art folklorique malgache à travers sa participation aux différents projets de développement.
Mise sur pied en 2018 par Célestine Razafindramora, médecin de profession et non moins artiste disciple de l’illustre Odéam Rakoto, la fédération des arts folkloriques de Madagascar re­groupe une bonne quinzaine de troupes issues des ré­gions Itasy, Amoron’i Ma­nia, Haute Matsiatra, Man­go­ro et Analamanga. « Quand on parle de vakodrazana, c’est tout un patrimoine culturel qu’il faut faire référence puisque cette forme d’expression allie danse, chant, costume, coiffure et instrument de musique », souligne Joseph Rakotoa­ri­soa, président du Vo­vo­nan’ny Mpa­nao Vakodra­zana.
Les artistes membres se donnent pour mission de préserver et partager leur passion au plus grand nombre par le biais des représentations périodiques, la transmission à la jeune génération, la confection et la vente d’instruments typiques à l’image du sodina, amponga, langoraona, valiha, kabosy et bien d’autres encore. « Les troupes de Vakodrazana sont aussi bien à l’aise sur les grandes scènes comme le Palais national de la Culture et des Sports, que pendant les spectacles à ciel ouvert, des événements privés et de petite envergure. Contrairement à d’autres disciplines qui obéissent à leur propre saison artistique, nos artistes tournent tout au long de l’année sans interruption », a-t-il ajouté.
« Notre objectif est dans un premier temps de professionnaliser nos membres pour qu’ils puissent porter haut l’étendard de cette discipline artistique. Cela dit, nous avons à cœur de participer activement à la vie de la nation, notamment dans le domaine de la santé, l’éducation, l’environnement et la jeunesse. A titre d’illustration, nous organisons un atelier de vakodrazana et de langue française dans l’Itasy chaque année durant la période de grandes vacances », conclut Célestine Razafindramora, présidente d’honneur de la fédération.

Joachin Michaël

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