Développement sectoriel: Madagascar se dotera d’un Plan directeur de l’Elevage

Le processus d’élaboration du Plan directeur du secteur de l’élevage (PDSEM) à Madagascar a démarré officiellement, hier sous l’égide du ministère de l’Agriculture et de l’élevage (Minae). Les activités menées devraient dynamiser un secteur clé de l’économie malgache, considéré comme un levier de réduction de la pauvreté, d’amélioration de la sécurité alimentaire et de la promotion d’une croissance économique durable.

«Le PDSEM sera un document-cadre crucial, pour coordonner efficacement les activités visant à développer le secteur de l’élevage, en ligne avec les objectifs fixés par la Politique Générale de l’Ele­vage (PGE)», a avancé Michel Anondraka, directeur général de l’Agriculture et de l’Elevage, à cette occasion.
«Parmi ces objectifs figure notamment l’augmentation de la consommation de produits laitiers, de viande et d’œufs dans le pays», a-t-il ajouté.
Ce responsable ministériel a également mis en avant la promotion des filières de l’élevage, en adoptant «une approche ciblée sur des secteurs clés tels que l’élevage bovin, la production laitière, l’apiculture, l’élevage porcin et avicole». Ce plan de développement répond aux défis et exigences liés à la diversité de l’élevage à Madagascar, notamment la sécurisation des facteurs de production, la gestion des ressources génétiques animales, la santé animale, la valorisation des produits de l’élevage et l’accès aux marchés.

Eviter la dispersion des activités
Selon toujours Michel Anondraka, «l’organisation efficace des filières est essentielle pour éviter la dispersion des activités en milieu rural, ce qui nuit à la productivité». Il insiste sur la nécessité de restructurer chaque filière pour accroître la productivité et favoriser l’implantation d’industries agro­alimentaires dans le pays. Car, selon lui, «un des principaux obstacles à surmonter est la faiblesse des investissements dans le secteur de l’élevage», entraînant une baisse de la productivité, d’autant plus préoccupante avec la croissance démographique du pays.
Pour soutenir Madagas­car dans cette initiative, l’Institut International de Recherches sur l’Elevage (ULRI) apporte son expertise technique et scientifique, dans l’élaboration de plans directeurs de l’élevage dans plusieurs pays. «Nous allons nous projeter sur une période de 15 ans avec un plan de mise en œuvre sur cinq ans», a conclu Michel Anondraka.

Arh.

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