Travail décent: des défis restent à relever

Comme à chaque année, la Journée internationale du travail a été célébrée hier sous le signe des revendications. C’était une occasion unique pour les différents syndicats des travailleurs de manifester les maux qui minent leurs domaines respectifs, avec un accent particulier sur l’amélioration des conditions de travail.
«Malgré la signature de nombreuses conventions internationales visant à améliorer les conditions de travail, la situation est loin de progresser. Madagascar n’a pu tenir bon nombre de ses engagements, y compris ceux du programme pays pour le travail décent qui entre dans sa deuxième année», a soulevé Barson Rakotomanga, président du Randrana Sendikaly. De son côté, le coordonnateur général de la Confédération des travailleurs malgache (CTM), José Randrianasolo, a affirmé que, «Madagascar reste confronté à des difficultés persistantes portant atteinte à la promotion du travail décent. 75% des Malgaches vivent en dessous du seuil de pauvreté, soit mois de 2 dollars».

La ministre du Travail, de l’emploi et de la fonction publique, Hanitra Razakaboana, reconnait qu’il reste encore beaucoup à faire pour améliorer le monde du travail malgré les différents efforts déjà déployés. «Nous avons fait face à un énorme défi après la crise sanitaire lié au Covid-19. Nous sommes actuellement sur la voie du redressement. Dans ce cadre, nous sommes dans l’attente de l’adoption au niveau du Parlement du projet de loi portant refonte du code du travail. L’extension du système de protection sociale et la couverture sanitaire à l’endroit des travailleurs indépendants suit son cours. Par ailleurs, le ministère procède actuellement à la consultation des parties prenantes en vue d’améliorer le code de prévoyance sociale, de promouvoir la création d’emploi, ainsi qu’à l’identification des opportunités d’emploi dans les 24 régions…».

Fahranarison

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