Manifestation estudiantine: de violents affrontements à Ankatso

La sortie du calendrier de paiement des bourses d’études n’a pas calmé la situation à Ankatso. La réponse du ministère de tutelle est loin de satisfaire les étudiants qui lui ont lancé lundi un ultimatum de 72 heures pour répondre à l’ensemble de leurs requêtes. Comme prévu, ces derniers ont entamé une grève hier pour mettre la pression.

Ankatso prend le relais. Après la manifestation de mardi à Vontovorona, les étudiants de la Faculté des Sciences, renforcés par ceux de la Faculté des Lettres et Sciences humaines, sont descendus dans la rue hier pour les mêmes revendications. Conformément à l’ultimatum, ils réclament non seulement le paiement des cinq mois de bourses d’études, mais également l’amélioration de leurs conditions d’études à l’université.
«Nos revendications concernent quatre grands points, dont les bourses d’études. Nous reconnaissons que le calendrier a déjà été publié, mais il ne prévoit que les trois premiers mois de bourses et des frais d’équipements. Nous sommes actuellement au cinquième mois d’études. Nous demandons également l’augmentation des bourses d’études dont le montant ne correspond plus à la hausse du coût de la vie actuelle. La dernière augmentation date de 2017», a indiqué valoir Mandresy Ramanan­tsoa, vice-président de l’association des étudiants de la Faculté des Sciences. Les étudiants réclament également le retour du ravitaillement en eau et la connexion gratuite au campus, qui est suspendue depuis 2020.

Jets de pierre et gaz lacrymogènes
Cette manifestation était loin d’être pacifique. Dans leur mouvement, les grévistes ont porté atteinte aux activités quotidiennes des riverains, dont les transporteurs en commun et les commerçants. Il a fallu l’intervention des forces de l’ordre pour y rétablir la circulation et le calme. L’affrontement a duré des heures avec des jets de pierre et des coups de gaz lacrymogènes.
Selon le bilan, un passant a été blessé suite à des jets de pierre. De leur côté, les étudiants grévistes déplorent la blessure de l’un des leurs, touché au visage par une balle en caoutchouc des forces de l’ordre. Selon leurs dires, ils entendent poursuivre la manifestation jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause.

Fahranarison

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