Après l’explosion de la plateforme Kolektifan’ny Malagasy, qui n’a obtenu qu’un siège à l’Assemblée nationale lors des législatives de mai, la plateforme Firaisankina de l’opposition se retrouve également au bord de l’implosion. Les différents partis politiques au sein de cette plateforme commencent à se diviser en vue des élections municipales et communales prévues le 11 décembre.
Le secrétaire national du parti Hery Vaovao ho an’i Madagasikara (HVM), Rivo Rakotovao, a vu sa candidature refusée au nom de Firaisankina en raison d’une plainte déposée par Siteny Randrianasoloniaiko, chef de l’opposition à l’Assemblée nationale et député élu à Toliara. En conséquence, il a décidé de se porter candidat sous l’étiquette du HVM. Hier, plusieurs partis membres du Firaisankina ont affiché leur soutien à sa candidature.
Cette situation illustre la scission au sein de cette plateforme d’opposition qui peine à maintenir son unité après avoir obtenu une vingtaine de sièges à l’Assemblée nationale. Les tensions internes s’intensifient alors que chaque parti semble vouloir agir indépendamment. Le parti Tiako i Madagasikara (TIM) a déjà exprimé son intention de se présenter seul dans certaines circonscriptions, y compris à Antananarivo.
De plus, Rivo Rakotovao a annoncé la création d’une nouvelle coalition appelée «Firaisambe» auparavant pour rassembler tous les Malgaches préoccupés par la gestion actuelle du pays. La fragmentation au sein de Firaisankina montre la faiblesse de l’opposition à maintenir une voix unifiée sur la scène politique nationale. Alors que le mandat du président actuel se poursuit, l’avenir de cette coalition d’opposition semble plus incertain que jamais.
F.M