Pendant que les usagers des eaux de la Jirama se plaignent des coupures d’eau, ceux qui ont des puits peinent à en puiser quelques litres pour les usages domestiques. Les premiers ont un bouc émissaire qu’ils tirent à boulets rouges à chaque occasion, tandis que les seconds ne savent à quel saint se vouer et attendent patiemment la venue des premières pluies d’ici deux mois environ, le mois d’octobre ne fait que commencer d’ailleurs. Et en ce début du mois, Copernicus, l’agence européenne œuvrant dans le domaine de la météorologie, va donner le bilan de la température moyenne sur terre le mois passé.
En attendant, le temps qu’il fait actuellement n’augure rien de bon, même si des fois il y avait quelques fraîcheurs qui rappellent un peu la période hivernale à peine terminée. Mais, le manque d’eau est le plus visible actuellement. A qui la faute ? Aux institutions qui ne recourent pas aux pluies provoquées car toutes les conditions météorologiques ne sont pas réunies, ou à ces ignorants qui s’amusent à mettre le feu n’important où à n’importe quand.
Comme il a été rapporté dans nos colonnes en fin de semaine, des feux ont consumé le parc national Baie de Baly à Soalala. Il a fallu environ une semaine aux communautés locales, épaulées par les autorités étatiques, pour finalement maîtriser l’incendie. Pendant ce temps les usagers de la RN4 tirent la sonnette d’alarme sur les feux de brousse qui ne s’éteignent jamais tout au long de cette route. Et puis, il y avait le feu de brousse qui a rallié deux communes aussi connues l’une que l’autre de par leurs richesses historiques, à savoir Ambohidrabiby et Ambohimanga Rova, le 2 octobre. Le feu s’est étalé sur environ 800 ha selon les estimations.
Nous aimons beaucoup jouer avec le feu et voilà que la sécheresse nous rattrape au point que l’eau à utiliser pour éteindre les incendies de maison, nous manque. En effet dans certains cas, les soldats du feu n’ont pu rien faire car les bouches d’incendie ne leur crachent pas suffisamment d’eau pour limiter les dégâts. Par conséquent, ils ont mis des heures pour en venir à bout des flammes, au lieu de quelques minutes si toutes les conditions étaient réunies. Pendant ce temps, le feu a déjà fait suffisamment de dégâts, engloutissant parfois un village entier.
Rakoto