Six jours après sa sortie, le 31 décembre, l’activiste, Mahery Lanto Manandafy, est retourné à la prison d’Antanimora hier, suite à une convocation de la Section de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale à Fiadanana, relative à l’exécution d’une sentence de la justice dans l’affaire Dr Benessy. A titre de rappel, Malama a écopé d’un an de prison ferme.
Contacté, un des responsables de la Section de recherche criminelle, a indiqué que cette convocation fait suite à un mandat d’arrêt transmis par le Tribunal de Toamasina. Ce responsable n’a cependant pas voulu rentrer dans les détails en soulignant qu’ils ne font qu’exécuter la décision de la justice.
A titre de rappel, en 2020, Mahery Lanto Manandafy a été condamné à un an de prison ferme par le tribunal de Toamasina, pour propagation de fausses nouvelles à l’encontre d’un ex-sénateur, le Dr Benessy. Sur les réseaux sociaux, Malama a divulgué que ce docteur a succombé au Covid-19. Par la suite, ce dernier a déposé plainte auprès du tribunal qui à l’issue d’un procès par contumace étant donné que l’accusé n’était pas présent à Toamasina à l’époque, a prononcé une peine de prison ferme. Cette sentence n’a jamais été exécutée jusqu’à ce que le Tribunal de Toamasina ait décidé de délivrer un mandat d’arrêt à l’encontre de Malama.
D’après l’épouse de cet activiste, Doris Rakoto Samuel qui l’a accompagné hier, à Fiadanana, ce mandat d’arrêt a été notifié à leur habitation le 31 décembre. Des éléments de la gendarmerie auraient déjà recherché Malama à son domicile le 1er Janvier, mais ce dernier n’a pas été présent sur les lieux. Ce n’est qu’à la suite de la réception de la convocation envoyée par la Section de recherche criminelle de la Gendarmerie que Mahery Lanto Manandafy a décidé de se présenter à Fiadanana.
Avant cette nouvelle arrestation, Mahery Lanto Manandafy a déjà été détenu à Antanimora pendant près de trois mois, dans une affaire de diffamation et dénonciation calomnieuse contre un étranger qu’il a accusé de trafiquant d’armes. Mais comme la durée de sa détention préventive a expirée, il a été relâché en attendant son procès. Sauf que cette affaire de 2020 l’a rattrapée.
Tsilaviny Randriamanga
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