Saison de pluies: activités économiques restreintes

L’arrivée de la pluie est bénéfique pour les agriculteurs, mais certainement pas pour les habitants des villes, surtout les commerçants. « En cette saison de pluie, les activités économiques se retrouvent considérablement restreintes, car nos ventes se limitent à une demi-journée » affirme Richard, un marchand de rue à Analakely.
En effet, depuis que Dame pluie s’est enfin manifestée ces derniers jours, les commerçants n’ont plus qu’une demi-journée pour exercer leur activité, au risque de voir leurs marchandises endommagées. Mis à part les marchands de rue, certains magasins ferment aussi assez tôt. « Habituellement, on ferme à 17h, mais dès qu’il y a une averse pendant la journée, on ferme à 16h voire à 15h car la clientèle se fait rare, et il y a aussi la montée des eaux qui n’arrange pas nos affaires » a fait savoir un commerçant officiant à Behoririka.
La montée des eaux est considérable dans la capitale à chaque averse qui tombe, rendant non seulement les activités commerciales impossibles, mais la mobilité s’avère difficile, aussi bien pour les piétons que les automobilistes.

Revenus amoindris
Les revenus de ceux qui effectuent une activité libérale se retrouvent amoindris depuis que la pluie a commencé à tomber durant la journée. C’est le cas des commerçants de rues. « Nos recettes quotidiennes peuvent aller de 100.000 à 300.000 ariary en ces périodes festives, mais quand la pluie est là, c’est à peine si on arrive à faire 50.000 ariary (…) Dès que le ciel s’assombrit, on doit penser à ranger les marchandises », a affirmé Noro, une commerçante de vêtements de mode.
La pluie n’affecte pas seulement les revenus des commerçants, mais aussi ceux des transporteurs en commun. « Quand la pluie tombe durant la journée, on a du mal à atteindre nos versements car il est pratiquement impossible de continuer à rouler dès que l’eau commence à monter, au risque de subir des dégâts matériels considérables, surtout dans le quartier de Besa­rety » a affirmé Haja, un chauffeur de transport en commun de la ligne 178 reliant Andraisoro aux 67 Ha.
Dans le milieu urbain, la pluie cause bien des problèmes, contrairement en milieu rural où son arrivée est synonyme de reprise des activités agricoles, lesquelles ont été momentanément suspendues durant la sécheresse. « J’ai commencé à labourer notre rizière seulement quand la pluie a commencé à tomber car le sol était trop dure » a indiqué Rolland, un agriculteur établi le long du By-pass.

Jean Riana

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