La porte-parole du gouvernement, Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, a fait sa rentrée politique, à l’occasion de l’émission hebdomadaire « Tsy ho tompon-trano mihono », hier. Plusieurs sujets d’actualité ont été abordés, notamment l’éventuel remaniement du gouvernement.
Il appartient au président de la République de décider. Telle est en substance la réponse donnée par la ministre de la Communication et de la culture, Lalatiana Rakotondrazafy Andriantongarivo, par rapport aux bruits qui courent sur l’éventuel remaniement des membres du gouvernement. Elle n’a toutefois ni confirmé ni infirmé si ce changement du gouvernement se fera ou pas.
Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo a martelé que le président de la République aura le dernier mot au moment opportun. « Il appartient au président de remplacer les ministres défaillants indignes de confiance », a déclaré la porte-parole du gouvernement, tout en rappelant que le président de la République et le premier ministre effectuent des évaluations des membres du gouvernement.
« Il faut reconnaître que beaucoup a été fait et beaucoup reste à faire », a-t-elle ajouté en se référant au discours du chef de l’Etat, le 31 décembre. Elle a également rappelé l’allocution du chef de l’Etat, lors de la présentation des vœux du gouvernement à Iavoloha, mercredi.
« Si un ministre n’a pas obtenu la moyenne requise, alors c’est tout le groupe qui en pâtit. Il faut une collaboration et une confiance mutuelle dans la gestion d’un pays. Si cette confiance est brisée, il sera difficile de la restaurer », a déclaré le président à cette occasion.
Incohérence
Par ailleurs, conjoncture politique oblige, la porte-parole du gouvernement s’est également exprimée par rapport à la dernière déclaration du ténor de l’opposition, l’ancien président Marc Ravalomanana, de vouloir s’emparer du pouvoir cette année si nécessaire à travers la manifestation de rue.
« Les acteurs politiques doivent être des responsables. Alors que les jeux n’ont pas encore commencé, certains pointent déjà du doigt l’arbitre…», a-t-elle déclaré. L’ancien chef de l’Etat continue en effet d’égratigner les entités en charge de la préparation, de l’organisation.
« Il existe des incohérences dans les positions qu’ils adoptent. Tantôt ils invitent leurs partisans à s’inscrire dans la liste électorale, tantôt, ils disent le contraire alors qu’ils veulent parvenir au pouvoir. Alors que pour cela, il faut passer par des élections », a-t-elle noté. Elle estime d’ailleurs que la dernière déclaration de l’ancien président est une préparation psychologique en vue d’une contestation.
J.P