« On ne peut pas obliger les militaires à choisir, en tant que citoyens jouissant de tous les droits. Néanmoins, ils ne font pas de la politique et ne peuvent pas exprimer leur opinion sur le sujet », a déclaré hier le ministre de la Défense nationale (MDN) et non moins ministre des Affaires étrangères par intérim, le général Richard Rakotonirina, en faisant allusion aux déclarations de Marc Ravalomanana, mardi à Faravohitra.
L’ancien chef de l’Etat a même demandé aux forces de l’ordre de choisir leur camp. C’est pourquoi, le MDN a rappelé que les militaires sont tenus par les dispositions de l’article 15 de la Loi n°96-029 du 6 décembre 1996 portant statut général des militaires stipulant que « les militaires ne peuvent pas exprimer leur opinion politique en public en raison de la neutralité exigée par leur état militaire ».
Le général Richard Rakotonirina a rappelé qu’il est du devoir des forces de l’ordre d’assurer un climat d’apaisement durant la période électorale. Ce haut responsable a par ailleurs souligné qu’en plus de leur rôle lié à la sécurité nationale, les forces de défense et de sécurité (FDS) ont la responsabilité légale de faire régner l’ordre et de défendre les institutions.
Dénigrement
D’après toujours le MDN, outre ces genres de provocation, une campagne de dénigrement visant les forces de l’ordre, fait rage actuellement sur les réseaux sociaux. Des actes qui ne sont pas sans conséquences puisqu’ils contribuent au renforcement de la culture de la haine envers les FDS, entraînant parfois un lynchage des hommes en uniforme, à l’exemple de quatre militaires qui ont perdu la vie le 28 décembre à Itaosy.
Tsilaviny Randriamanga