Faisant suite à une communication en conseil des ministres, relative au « détournement de deniers publics » à travers une enveloppe allouée par le Fonds de l’Unicef, ce dernier a apporté plus de précisions, hier.
Cette affaire continue à faire couler beaucoup d’encre. Dans une note envoyée à la presse hier, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), a tenu à préciser certains points dans ce dossier brûlant.
« En déployant les différents efforts pour la mise en œuvre de son programme conjoint avec l’Etat malgache, l’Unicef transfère des fonds à des partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux », a expliqué l’agence onusienne à Madagascar. Il a été aussi indiqué que « Ces transferts s’inscrivent dans un Plan de travail bien défini et sont régis par un cadre opérationnel commun favorisant l’alignement de l’aide au développement sur les priorités nationales et garantissant l’alignement des dépenses sur les activités prévues » et que « Si les sommes ne sont pas absorbées, les fonds sont retournés à l’Unicef pour être réalloués ».
C’est ainsi que « Sur la base des conclusions d’un audit entrepris en 2019, il apparait qu’un certain nombre de ministères ont des fonds en suspens qui n’ont pas été utilisés dans le délai imparti. La procédure consiste à retourner ces fonds à l’Unicef ».
Plusieurs ministères concernés
Sur ce point, selon les détails fournis par la ministre de la Communication et de la culture, Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, plusieurs entités publiques sont concernées dans cette affaire datant de 2014 à 2019, notamment le ministère de l’Eau, le ministère de la Santé publique, le ministère de l’Energie, le ministère de la Communication ou encore le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC).
Le conseil des ministres du 5 janvier avait évoqué l’existence de détournement de deniers publics alloués par l’Unicef. La somme à rembourser s’élève à 3.056.399.155 ariary. « Le président de la République s’est montré ferme en annonçant que les responsables de ces détournements doivent apporter des réponses auprès des entités concernées », a déclaré la porte-parole du gouvernement.
Du reste, elle a expliqué que son ministère a été bel et bien au courant de cette affaire. « Dès que nous avons appris ce détournement en 2019, nous avons ouvert une enquête et avons mené un audit interne. Une plainte a été par la suite déposé auprès du Bianco », a-t-elle ajouté.
Quoi qu’il en soit, l’Unicef s’est félicité de l’engagement du président à « accélérer ce processus et à trouver un moyen de clôturer les comptes correspondants », et que l’agence « salue le dialogue et le partenariat en cours avec le gouvernement malgache et réitère son engagement et sa volonté de soutenir le gouvernement et ses partenaires afin qu’aucun enfant ne soit laissé pour compte ».
J.P