Plus d’un s’attendait à ce que le pays plonge dans une crise post-électorale, après la proclamation des résultats des élections communales dans la capitale. En contestant vivement les résultats, les opposants ont même menacé de descendre dans la rue. De leur côté, les forces de l’ordre étaient sur le qui-vive et les partis politiques pro-régime multipliaient eux aussi les déclarations. Tous étaient aux aguets et la tension semblait tendue. Mais au lendemain de la proclamation, calme plat dans la ville des Mille. C’est un samedi comme les autres avec les embouteillages, la chaleur et le train-train du weekend.
Il est peut-être que la population ne souhaite plus voir le pays sombrer dans une crise politique sans issue. Comble de la situation, c’est même le silence complet au sein de l’opposition, suscitant des interrogations de ses partisans. Du coup, certains n’hésitent pas à évoquer un quelconque deal entre l’opposition et le régime.
Depuis quelque temps, descendre dans la rue n’est plus une priorité pour les citoyens. Depuis la révolution « chou-fleur » jusqu’à présent, les revendications dans les rues n’attirent plus grand monde. A croire que chacun préfère vaquer à ses occupations quotidiennes que d’aller manifester dans la rue, avec une possibilité de se faire arrêter. A moins que l’opposition ne convainc plus autant ? D’ailleurs, pour rectifier le tir, les opposants envisageraient à nouveau une coalition pour contrer le régime en place.
Dans tous les cas, la ferveur des citoyens de nos jours par rapport aux années précédentes laisse à s’interroger. La politique intéresse-t-elle toujours la population ou est-elle plutôt réservée aux politiciens ? Mais que peuvent-ils faire sans le peuple…
T.N