Eau-delà !

En l’espace d’une nuit, là où il y a encore quelques jours une ville, des villages, des routes,des zones d’habitation, des rizières dans la Commune de Sabotsy-Namehana à 12 km de la Capitale, est noyé à perte de vue, laissant place à des paysages de désolation. Une des digues du fleuve Imamba n’a pas résisté aux pluies diluviennes de ces derniers jours et a cédé jeudi au petit matin, provoquant crues et inondations spectaculaires et dévastatrices.
On n’en croyait pas ses yeux qu’après avoir vu les images impressionnantes qui parlent d’elles-mêmes, publiées et relayées sur les réseaux sociaux. A coup sûr, le réveil des habitants de cette localité qui se sont retrouvés pris de court par cette montée rapide des eaux, est cauchemardesque et amer.
Et les dégâts matériels sont considérables car visiblement les habitants n’ont pas eu le temps de sauver des biens. A vrai dire la majorité d’entre eux ne s’y attendaient pas du tout d’autant que des vigilances n’ont été annoncées officiellement par les responsables, comme c’était le cas pour les fleuves de Sisaony ou d’Ikopa. D’ailleurs, on se demande bien pourquoi.
Après des jours de pluies diluviennes, cette montée des eaux et l’effondrement de la digue d’Imamba, sont-ils difficiles à prévoir, en se basant sur les données de stations hydrométriques, à tel point qu’aucune vigilance rouge ni orange, n’a été déclenché, en matière de prévention des risques d’inondations dans cette zone.
Il y a également lieu de se demander si la digue de protection contre les inondations, a fait l’objet d’une surveillance accrue, permettant de prévenir le danger, prendre les mesures et d’activer le plan d’urgence qui s’impose. D’après une source digne de foi, deux bulletins d’alerte ont été transmis à l’entité responsable, sans qu’aucune mesure ne soit prise. Il faut dire que ses responsabilités sont mises en cause car maintenant, il y a de l’eau partout à Sabotsy-Namehana et même… Eau-delà !

Andry Rabeson

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