Lutte contre les violences basées sur le genre: 34 centres d’accueil dans dix régions soutenus par l’UNFPA

Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) poursuit son engagement à fournir des appuis continus dans la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG).

Jusqu’à ce jour, 34 centres d’accueil des victimes, éparpillés dans 10 régions, bénéficient du soutien de cette agence onusienne pour la population, en vue d’apporter un soutien crucial aux victimes de violences qui, selon l’enquête EDS de 2021, concernent 29,4 % des femmes malgaches, soit une femme sur trois, subissant des violences physiques. De plus, 13,7 % de la population féminine a été confrontée à des violences sexuelles. Ces chiffres ont été communiqués lors de la restitution du Forum des médias sur les pratiques néfastes et la violence à l’égard des femmes et des filles qui s’est tenu en décembre à Dakar.
La question des mariages d’enfants est également alarmante, avec 30 % des enfants mariés avant 18 ans. 40 % des jeunes femmes âgées de 20 à 24 ans se sont mariées avant cet âge, plaçant Madagascar au 14e rang mondial pour le taux de mariages d’enfants. Pour faire face à ce problème, des efforts concertés sont déployés en collaboration avec l’UNFPA et divers partenaires.
Jocelyne Rasoanirina, responsable de la question du genre à l’UNFPA, souligne que ces centres d’accueil ne sont pas seulement des refuges, mais aussi des ressources vitales pour les victimes. Ces structures d’accueil, opérationnelles depuis 2024, offrent des services adaptés, avec 24.324 victimes ayant bénéficié d’une prise en charge dans les districts et régions. Pour toucher les habitants des zones reculées, des cliniques mobiles sont également mises en place pour s’assurer que personne ne soit laissé pour compte.
L’an dernier, dans le cadre des efforts de sensibilisation, 87 acteurs clés ont été formés pour améliorer la prise en charge des cas de violence. Une mobilisation impressionnante a également eu lieu, avec 420.093 personnes ayant acquis des connaissances sur la lutte contre la violence à travers des associations de jeunes, des leaders religieux et des aînés.
Au mois de décembre, Madagascar a également participé à la dixième réunion consacrée aux informations sur la violence à l’égard des femmes et des filles, ainsi qu’aux droits des femmes en Afrique. Lors de cet événement important, le réseau des journalistes engagés dans la santé et l’environnement (Remapsen) a représenté Madagascar à Dakar, soulignant ainsi l’importance de la sensibilisation et du partage d’informations sur ces enjeux cruciaux.

Fahranarison

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